A vélo, le casque, c’est bon pour la tête

25 avril 2007

En France, le port du casque à vélo est juste « fortement recommandé » précise le Ministère de l’Equipement. En revanche il est obligatoire en Australie, en Espagne, aux Etats-Unis et au Canada, où la proportion de blessures à la tête a chuté depuis l’instauration de la loi.

Des exemples ? En Australie le port du casque à vélo est obligatoire depuis le 1er janvier 1990. Résultat, le nombre de cyclistes tués ou blessés a baissé de 48% la première année. Puis de 71% la deuxième. Au Canada où le port du casque est inscrit dans la loi de 6 Etats, la proportion de blessures à la tête a diminué de moitié entre 1995 et 1999. Un chiffre à relativiser puisque dans le même temps, le nombre de cyclistes avait lui aussi, fortement chuté…

En France, le port du casque est obligatoire lors des compétitions cyclistes. Mais pas pour la pratique de loisir. Ses bénéfices sont pourtant démontrés. Le dernier travail réalisé sur ce sujet aux Etats-Unis confirme qu’il permet d’éviter 85% des traumatismes crâniens et 88% des blessures cérébrales.

Malgré les recommandations du ministère de la Santé – à travers des campagnes de communication- ou de la Commission de Sécurité des Consommateurs (CSC) – dans un avis de 2006- moins d’un cycliste français sur dix porterait un casque. La CSC pour sa part, demande aux pouvoirs publics de le rendre obligatoire pour les moins de 15 ans. Qu’ils soient sur la selle ou transportés. Mais au-delà de cette protection, ne faudrait-il pas aussi se pencher sur la place allouée aux cyclistes, notamment dans les villes ? En multipliant par exemple le nombre de pistes cyclables, à l’image de ce qui se pratique aux Pays-Bas ou en Suède…

  • Source : Cochrane Library avril 2007, Commission de Sécurité des Consommateurs, INPES, Ministère de l’Equipement

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