AVC, infarctus : au moindre doute, faites le 15

10 septembre 2010

La survenue brutale d’une « faiblesse » d’un côté du corps, une douleur violente dans le thorax, sont de vrais signaux d’alerte ! Ce sont en effet les symptômes les plus fréquents d’accident vasculaire cérébral (AVC) dans le premier cas, et d’infarctus du myocarde (IDM) dans le second. Dans ces circonstances, chaque minute compte. Faites le 15, vous serez certain(e) d’obtenir une prise en charge parfaite, sans perte de temps.

« Composer le 15, c’est encore le plus sûr moyen d’être secouru rapidement », explique le Dr Louis Soulat, chef du service des Urgences et du SAMU au Centre hospitalier de Châteauroux. « Aujourd’hui, face à un AVC ou un IDM, nous disposons de traitements de revascularisation d’autant plus efficaces qu’ils sont administrés rapidement. C’est pourquoi si les symptômes surviennent durant la nuit, il est indispensable de ne pas attendre le matin pour appeler le médecin traitant. C’est ce que font encore trop de patients. Composez plutôt le 15, immédiatement ».

A ses yeux, « en cas d’AVC ou d’infarctus, la notion de parcours de soins est cruciale ». La preuve par les chiffres. D’après l’étude ESTIM 2, menée en France en 2008 sur la prise en charge de l’IDM, il se déroule en moyenne 1h24 entre la douleur du malade et l’identification d’un infarctus par un médecin du SAMU. Contre… 2h30, si ce patient a été pris en charge aux Urgences. Le plus souvent d’ailleurs, après avoir essayé de contacter son médecin habituel.

En matière d’AVC, « les délais sont un peu plus longs, de l’ordre de 4h30 », poursuit le Dr Soulat. « Contrairement au diagnostic d’IDM qui peut être confirmé par électrocardiogramme sur le site même de l’intervention, nous avons besoin d’un scanner ou d’une IRM pour nous prononcer sur l’origine d’un AVC. Dans tous les cas, la filière de soins doit comporter un minimum d’étapes. Face à un AVC, l’appel au 15 est le plus sûr moyen de diriger le malade au plus vite vers une unité neurovasculaire (UNV) ». Autrement dit vers le « top » de la prise en charge en matière. Alors au moindre doute, appelez le 15. On ne vous le reprochera pas. « Nous préférons avoir plus d’appels et ne pas passer à côté d’AVC ou d’un IDM », insiste en effet Louis Soulat.

  • Source : Interview du Dr Louis Soulat, 20 août 2010 – La Revue des Samu, Tome XXXI, juillet 2009

Aller à la barre d’outils