Automédication : des traitements plus clairs, plus sûrs

18 avril 2012

Depuis le 1er juillet 2008, les pharmaciens ont le droit de mettre à disposition de leurs patients des médicaments accessibles sans ordonnance, ou ‘médicaments à prescription médicale facultative’. Ils doivent être placés dans un espace réservé, clairement identifié et situé à proximité immédiate du comptoir. Telle est la définition réglementaire du “libre-accès”. L’objectif de ce dispositif était double : faire baisser les prix des médicaments, et développer une automédication responsable. Etat des lieux.

«L’automédication responsable consiste, pour les individus, à soigner leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées», explique l’Association française de l’Industrie pharmaceutique pour une Automédication responsable (AFIPA). Les patients peuvent ainsi recourir à l’automédication pour traiter des symptômes courants et bénins comme la fièvre, la douleur, la toux.

Comme tout médicament, ceux qui sont dits d’”automédication” doivent recevoir une Autorisation de mise sur le marché (AMM). Ils doivent aussi avoir un conditionnement adapté à la posologie et à la durée du traitement. Toutes ces contraintes sont placées sous le contrôle de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), mais il reste une place à la créativité. C’est ainsi que pour favoriser la sécurité et mieux accompagner les patients dans leur utilisation, un laboratoire a développé des conditionnements destinés à faciliter la compréhension et l’observance du traitement. Il s’agit de la gamme de médicaments génériques sans ordonnance Biogaran Conseil© qui vient de recevoir le label “Janus de la Santé” décerné par l’Institut français du Design.

Les Français et l’automédication

Au total, 15 940 officines sur les 22 000 que compte la France, ont mis en place un espace réservé au libre-accès. D’après une étude menée par l’institut TNS Sofres et l’AFIPA, une majorité de Français (68%) recourt à l’automédication. Si dans l’ensemble, cette dernière bénéficie d’une bonne image, les sondés restent néanmoins prudents. Pour 81% d’entre eux, ces médicaments doivent n’être vendus qu’en pharmacie. Le conseil du professionnel de santé garde donc toute sa valeur… et 60% des Français suivent les recommandations de leur pharmacien lorsqu’ils achètent des médicaments sans ordonnance.

  • Source : Etude TNS/Afipa « Quelle perception de l’automédication et de l’information sur la santé en France ? » - Septembre 2011. Echantillon de 963 répondants représentatifs de la population française des 18 ans et plus - Afipa, 2 février 2012.

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