Cancers ORL : êtes-vous à risque ?

Lancée en 2006 par l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (IGR), l’étude DépistORL annonce la fin des inclusions pour le 31 octobre. Ce travail dont le but est de faciliter le dépistage des cancers de la sphère ORL devait être mené sur 5 000 volontaires. Le problème est qu’à ce jour, seules 2 000 personnes ont pu y être incluses. C’est pourquoi les responsables appellent aujourd’hui, toute personne concernée par cette étude à se manifester.

Les candidats volontaires doivent respecter les critères d’inclusion suivants :
– Avoir plus de 40 ans ;
– Avoir fumé pendant au moins 20 ans, même si leur consommation de tabac est arrêtée actuellement ;
– Avoir une consommation quotidienne supérieure à 5 verres d’alcool par jour pour les hommes, et à 3 verres par jour pour les femmes.

Jusqu’au 31 octobre donc, il est encore possible de s’inscrire en appelant le 08100 100 450 (Numéro Vert, appel gratuit depuis un poste fixe). A ce numéro, toutes les informations pratiques sur le déroulement de l’étude vous seront données.

Alcool et tabac, deux facteurs de risque absolus

Avec 21 000 nouveaux cas et 9 600 décès chaque année en France, les cancers ORL sont hélas très fréquents dans notre pays. Ils ciblent la bouche, le pharynx, le larynx et l’œsophage. Le tabagisme et la consommation de boissons alcoolisées constituent les deux facteurs de risque les plus importants impliqués dans la survenue de ces tumeurs. Selon l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC), « on estime que 54% à 87% des cancers ORL, sont liés au tabac. Chez les fumeurs exclusifs, le risque de cancer concerne plus particulièrement le larynx. Les fumeurs de pipe ou de cigare sont aussi plus exposés au risque de cancers des lèvres ou de la langue ».

La consommation associée de tabac et d’alcool augmente le risque dans des proportions importantes. Notamment au niveau de la cavité buccale, de l’oropharynx et de l’hypopharynx. « On estime que le risque de cancer de la bouche ou du pharynx est multiplié par un facteur allant de 2 à 5 selon l’importance de la consommation d’alcool. Il passe à 15, lorsque le tabagisme lui est associé.»

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  Source : Institut Gustave Roussy, 11 octobre 2011 - ARC, site consulté le 12 octobre 2011