Cannabis au volant : deux fois plus d’accidents

10 février 2012

La consommation de cannabis dans les 3 heures avant de prendre le volant, doublerait le risque d’accident de la route. Même lorsque celui-ci est pris seul, sans être associé à l’alcool. C’est ce que confirme une équipe canadienne, qui est parvenue à établir de façon précise le risque associé au cannabis seul. Ces résultats sont d’autant plus intéressants qu‘il s’agit de la substance illicite la plus consommée en France. Notamment par les jeunes… qui sont eux-mêmes les principales victimes d’accidents de la route.

Une équipe de la Dalhousie University à Halifax (Nouvelle-Ecosse), a analysé les résultats de neuf études centrées sur le cannabis et la « conduite de véhicules motorisés ». Au total, près de 50 000 personnes ont été suivies dans le cadre de ces travaux. Se basant sur des résultats d’analyse sanguine ou des questionnaires, les scientifiques ont établi que la consommation de cannabis, dans les trois heures précédant la conduite, doublait le risque de provoquer un accident sur la voie publique..

Les Canadiens confirment également que les consommateurs de cannabis sont particulièrement nombreux ! Ils citent une enquête menée en Ecosse en 2007, selon laquelle 15% des 537 conducteurs testés avaient admis avoir consommé du cannabis dans les 12 heures précédant la prise en main d’un véhicule.

Conduire sans boire ni fumer

En France en 2010, un adulte sur trois entre 18 et 64 ans, avait déjà consommé du cannabis. Si l’usage de ce dernier est presque toujours associé à celui d’alcool, sa consommation – seule – constitue bien un danger. Notamment lorsqu’elle intervient avant de prendre le volant. Comme le rappelle l’Association Prévention routière sur son site Internet, « le cannabis altère la vision, l’audition et les capacités de coordination. Le temps de réaction s’allonge, la capacité de contrôle d’une trajectoire s’amoindrit, et la réponse en situation d’urgence se détériore ».

Lorsqu’il est associé à l’alcool, le risque est démultiplié. « Un conducteur positif à la fois au cannabis et à l’alcool a 14 fois plus de risques d’être responsable d’un accident mortel qu’un conducteur négatif à l’un et à l’autre », rappelle l’Association.

Aller plus loin
– Consultez le dépliant <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/Depliant_Drogues_et_conduite_09(1).pdf” target=”__blank”>« drogues et conduite » de l’Association Prévention routière.

  • Source : British Medical Journal (BMJ), 9 février 2012 ; site Internet de l’Association Prévention routière, consulté le 9 février 2012

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