Casque, écouteurs, attention piétons sourds !

20 janvier 2012

Vous aimez vous déplacer à pied avec des écouteurs sur les oreilles ? Attention ! Selon un travail américain récemment publié, vous êtes davantage exposé que les autres à un accident de la circulation. Moins attentifs à leur environnement notamment sonore, les victimes sont souvent jeunes. Et la fréquence de ces collisions est en hausse. Un phénomène qui risque de croître encore, considérant le succès des MP3 et autres téléphones portables…

« Le nombre d’accidents de la circulation impliquant un piéton a triplé en 7 ans », constate Richard Lichenstein, du University of Maryland Hospital for Children, à Baltimore. Les hommes sont les plus concernés. Entre 2004 et 2011 en effet, ils ont représenté 68% des victimes aux Etats-Unis. Curieusement, les moins de 30 ans ont également représenté 68% des victimes. Des hommes donc, et jeunes de surcroît. Ce qui concorde avec un autre constat des auteurs : les MP3 et autres appareils multimédias permettant l’écoute de musique ou de téléphoner, sont de plus en plus populaires auprès des jeunes.

Tous ces accidents se sont produits entre un piéton et un véhicule, le plus souvent en zone urbaine. Dans 29% des cas, des témoins ont signalé que les conducteurs avaient eu le temps de signaler leur présence grâce à leur avertisseur sonore.

Le problème, c’est que les utilisateurs de ces lecteurs ne les entendent pas. « L’utilisation d’un lecteur MP3 ou d’un téléphone portable représente un risque pour la santé des piétons circulant dans une zone routière ou ferroviaire. La principale raison en est que ces appareils réduisent la capacité de l’utilisateur à appréhender son environnement », confirme Richard Lichenstein.

Kit mains-libres en voiture, aussi dangereux

Constat identique d’ailleurs, quant à l’utilisation d’écouteurs par les conducteurs. En particulier lorsque ces écouteurs sont ceux d’un kit mains-libres. Si l’utilisation d’un dispositif « bluetooth », d’un « kit main-libre » ou d’une « oreillette » n’est pas formellement interdite par la loi, leur usage « en conduisant peut être réprimé par les forces de l’ordre sur le fondement de l’article R.412-6 du Code de la route », indique la Gendarmerie nationale sur son site Internet.

Cet article en effet, stipule que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Le fait de contrevenir aux dispositions de cet article est puni d’une contravention de 2e classe », soit 22 euros. L’amende devant être payée dans les 3 jours. Résultat, la Gendarmerie nationale déconseille« fortement leur utilisation en conduisant, en raison des risques de déconcentration et des accidents ».

  • Source : Injury Prevention, 16 janvier 2012; doi : 10 .1136/injury prev-2011-040161; de site Internet de la Gendarmerie nationale, consulté le 17 janvier 2012

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