Chimiothérapie : Nantes s’équipe d’une CHIP !

07 novembre 2007

Le Centre de Lutte contre le Cancer René Gauducheau (CLCC) à Nantes, vient d’acquérir une Chimio Hyperthermie Intra-Péritonéale, ce que l’on appelle donc, une CHIP. Cet équipement ultrasophistiqué permet de traiter certains cancers -principalement de l’ovaire et colorectal- chez des patients dont le pronostic vital est engagé. Une première, qui jetterait les bases d’une plate-forme technique à vocation régionale.

« La CHIP associe la chirurgie hyperspécialisée et la chimiothérapie localisée », explique le Dr Jean-Marc Classe, responsable du service de chirurgie du CLCC. « Cette nouvelle technique permet, principalement pendant l’opération sur les ovaires, d’ajouter une chimiothérapie localisée du péritoine, en l’immergeant dans un bain de produits chauffés ». Le péritoine, c’est la membrane qui tapisse notre abdomen et enveloppe en quelque sorte, nos viscères.

Concrètement, le contact direct et le chauffage des produits potentialisent l’effet de la chimiothérapie sur la zone à traiter. Et juste la zone à traiter. Rien à voir avec une chimiothérapie intraveineuse classique, qui diffuse les substances dans tout l’organisme… A ce jour, 35 patients ont déjà été traités par CHIP à Nantes, la majorité souffrant de cancers de l’ovaire. Un cancer qui tue 3 200 femmes chaque année en France.

Enfin, la CHIP permet également de réaliser des « perfusions isolées des membres », réduisant ainsi le risque d’amputation chez des patients souffrant de sarcomes osseux. Ces tumeurs malignes rares sont en effet dangereuses à extraire, du fait de leur difficulté d’accès. « Nous pouvons ainsi réduire la taille de la tumeur avant de passer à la chirurgie » précise le Pr François Gouin, responsable du service d’orthopédie au CHU de Nantes.

  • Source : Centre de Lutte contre le Cancer René Gauducheau, 18 octobre 2007

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