Chocolat et dépression : l’œuf ou la poule ?

05 mai 2010

La relation entre la dépression et le chocolat, c’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf… de Pâques, naturellement !

Selon une étude américaine, les dépressifs – hommes ou femmes – mangeraient davantage de chocolat que le commun des mortels. Ah bon. Plus préoccupant : les signes de dépression seraient plus présents – ou plus graves – à mesure qu’augmente la consommation.

Les auteurs – des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego – ont examiné la relation entre la consommation de chocolat et l’humeur de 1 000 adultes dont aucun ne consommait d’antidépresseurs.

Ils ont ainsi découvert que les plus déprimés consommaient pratiquement 12 portions de chocolat par mois (soit environ 340 grammes) contre seulement 5 – soit 140 grammes – pour les sujets ne présentant aucun signe de dépression. « Nos résultats sont spécifiques à la consommation de chocolat» indique le Dr Beatrice Golomb, co-auteur de l’étude. « En effet, nous n’avons pas observé la même corrélation avec la caféine, les matières grasses, les glucides ou d’autres aliments riches en antioxydants comme les poissons, les fruits et les légumes»

Alors est-ce le chocolat qui rend dépressif, ou la déprime qui nous fait courir après le chocolat ? Des études complémentaires seront nécessaires pour déterminer qui en la matière, l’emporte sur l’autre. Une chose paraît certaine: ce ne sont pas leurs 340 grammes mensuels de chocolat (tout juste 11 g/jour !) qui vont menacer la santé des accros du bon Dr Golomb…

  • Source : Archives of Internal Medicine, 26 avril 2010

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