Cigarette électronique : ce n’est pas vraiment la panacée

03 juin 2009

Une nouvelle cigarette électronique arrive sur le marché français. Smok-it est présentée comme une e-cigarette sans propylène glycol, contrairement à celles qui ont été épinglées par l’AFSSaPS en raison de la présence de ce solvant au pouvoir irritant. Ces nouveaux substituts de cigarettes sont-ils pour autant inoffensifs ?

« Dans l’absolu, je n’ai rien contre ce produit. Il n’est pas dangereux en soi. Le glycérol qui remplace le propylène glycol n’est pas toxique, en tout cas à court terme » nous explique Jacques Le Houezec, vice-président du Comité national contre le Tabagisme (CNCT).

Qu’en est-il des autres substances aromatiques – additifs alimentaires ou arômes artificiels – présentes dans ce dispositif ? « Nous manquons de données pour évaluer sérieusement les dangers éventuels de ces additifs. Mais globalement, il est clair qu’ils sont moins nocifs que la fumée de tabac ». Une fumée qui rappelons-le, contient plus de 4 000 substances cancérigènes ou toxiques !

En revanche, Jacques Le Houezec reste circonspect quant à l’utilité de la cigarette électronique. « Je ne suis pas sûr qu’elle aide vraiment à cesser de fumer. D’ailleurs, elle n’est pas vendue comme substitut nicotinique. Pour cela, il faudrait qu’elle soit évaluée par l’Agence du médicament. Or à ce jour aucun de ces produits n’a obtenu d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ». Ce qui n’empêche nullement la cigarette électronique d’être vendue (à partir de 20 euros l’unité) aussi bien en pharmacie que dans les bureaux de tabac. Rappelons pour conclure, que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) entretient sur ces dispositifs une attitude des plus réservées.

  • Source : interview de Jacques Le Houezec, vice-président du CNCT, 27 mai 2009

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