Culture de peau pour grands brûlés

18 mai 1998

Depuis 1991 les brûlures sévères et étendues bénéficient de greffes de peau cultivée au Centre de traitement des brûlés à l’Hôpital d’instruction des Armées de Percy. Pour éviter le rejet, on ne greffe que la peau de la victime elle-même. Habituellement, on prélève de multiples petits fragments de peau intacte pour les greffer sur les zones détruites. En cas de lésions très étendues – c’est-à-dire de 60 à 80% de la surface corporelle -, les médecins de l’hôpital Percy envoient des lambeaux de peau saine mesurant entre 1 cm sur 2 et 1 cm sur 3 dans un laboratoire de Boston (USA) spécialisé dans la culture de la peau. En deux à trois semaines on obtient des greffons de 30 cm2. Pendant ce laps de temps, des soins locaux permettent de préparer le corps du brûlé à recevoir les 150 à 300 greffons qui sont parfois nécessaires. Au bout d’un mois, la prise des greffons réussit à 60-70% chez l’adulte et à 80% chez l’enfant.

Il en coûte environ 89 F le cm2, ce qui représente plus de 800.000 F quand la moitié de la surface corporelle (1 m2) est brûlée. Mais le résultat est très positif: 35 très grands brûlés (à 90% des civils) ont déjà pu bénéficier de cette technique d’exception et seulement 3 sont décédés, alors que par les techniques classiques on aurait dû s’attendre à une mortalité de 50 à 90%. Il en coûte environ 89 F le cm2.

  • Source : Panorama du Médecin, n°4708, 20/03/2000

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