De la phytothérapie… sur-mesure

03 janvier 2013

« Les plantes renferment de véritables trésors moléculaires » affirme le Dr Eric Lorrain, président de l’Institut européen des Substances végétales (IESV). Dans sa pratique quotidienne, ce médecin tout ce qu’il y a de conventionnel recourt régulièrement à la phytothérapie. Son approche est particulièrement structurée, basée sur l’examen clinique, le choix de principes actifs spécifiques, et une prescription qui s’appuie sur les méthodes de la « médecine basée sur les preuves ».

Vous avez dit phytothérapie clinique individualisée (PCI) ? La PCI est fondée sur l’utilisation des plantes médicinales. Le terme clinique lui, se rapporte à l’examen du patient mais aussi aux effets des plantes et de leurs différents composants. Enfin « l’adjectif individualisé signifie que nous sommes dans le sur-mesure », glisse le Dr Lorrain. « C’est-à-dire que nous adaptons le traitement aux besoins de chaque patient. Nous ne prescrivons pas une plante, mais un extrait bien spécifique de cette dernière. Sinon, nous n’avons qu’une partie du trésor ». Le trésor en question est le principe actif, l’équivalent de la molécule pour un médicament allopathique.

« Nous avons aujourd’hui une bien meilleure connaissance des plantes et surtout des principes actifs qu’elles renferment ». Il cite l’exemple de l’échinacée, « l’une des plus étudiée. C’est la plante de l’immunité. De nombreux travaux ont montré l’action bénéfique de ses composants, en prévention ou dans la prise en charge des troubles infectieux ».

En complément de l’allopathie ?

« En phytothérapie, nous avons actuellement 200 à 250 molécules qui agissent sur différents récepteurs », poursuit-il. Et l’objectif de la phytothérapie clinique individualisée, c’est « d’utiliser ces principes actifs dans le but soit d’améliorer sa santé, soit de traiter des troubles fonctionnels ou organiques. Pour cela, il convient avant toute chose, de réaliser une évaluation des besoins du patient ». Celle-ci passe par un interrogatoire, un examen clinique voire la « prescription de bilans biologiques plus ou moins spécifiques. Destinés par exemple à connaître le statut en vitamine D, en fer, en iode etc. »

« La phytothérapie fait partie des médecines alternatives et complémentaires. Dans certaines situations et toujours sous contrôle médical bien sûr, les plantes peuvent faire aussi bien voire mieux parfois que les traitements chimiques. Dans d’autres situations, elles peuvent venir en complément». Vous souhaitez en savoir davantage sur la PCI et trouver un médecin formé à son utilisation ? Le plus simple est de vous rendre sur le site de l’IESV à l’adresse : www.iesv.org

  • Source : Interview du Dr Eric Lorrain, 4 décembre 2012 – IESV, site consulté le 10 décembre 2012

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