Déclin cognitif : le ginkgo biloba recalé

17 septembre 2012

Selon un travail français, les compléments alimentaires à base de ginkgo biloba seraient bien dépourvus d’efficacité pour prévenir les démences liées au vieillissement. Voilà donc une mauvaise nouvelle pour les partisans de cette thérapeutique, fondée sur l’utilisation des feuilles de l’arbre le plus ancien vivant sur terre. Et même le premier arbre qui ait repoussé après le bombardement d’Hiroshima, ce qui constitue il est vrai, une belle preuve de vitalité !

L’étude GuidAge a été menée pendant 5 ans auprès de 2 854 personnes de plus de 70 ans. Toutes rapportaient des troubles de la mémoire. Le Pr Bruno Vellas, du pôle gériatrie du CHU Casserladit de Toulouse, en a été l’investigateur principal. Les participants ont été répartis en deux groupes. Les membres du premier se sont vus administrer 240 mg d’extrait de ginkgo biloba chaque jour, tandis que ceux du second prenaient un placebo.

Résultat, au terme de ce travail, 61 participants du groupe ‘ginkgo biloba’ souffraient de la maladie d’Alzheimer, contre 73 dans le groupe ‘placebo’. La différence n’est pas statistiquement significative. Cependant, aucun effet indésirable n’a été observé.

Rappelons qu’un travail américain publié en 2010, avait conclu à l’inefficacité du gingko pour la prévention des démences. Et au début des années 2000, les éventuels bénéfices de cette plante contre les acouphènes avaient également volé en éclats.

  • Source : The Lancet, 5 septembre 2012

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