Des tomates séchées à l’origine d’une épidémie d’hépatite A

12 avril 2011

En janvier 2010, deux foyers d’hépatite A ont été décelés en France, respectivement dans les départements du Lot et des Hautes-Pyrénées. « Les cas (qui ont été constatés) avaient en commun, d’avoir fréquenté des sandwicheries d’une même chaîne » expliquent les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Mais l’épidémie s’est étendue, puisqu’au total 59 cas ont été recensés dans 19 départements.

Les résultats des analyses ont montré que cette épidémie était associée à la consommation de tomates semi-séchées, importées de Turquie. Ce produit avait déjà été incriminé une première fois, lors d’une épidémie importante survenue en Australie de mars à novembre 2009. De même, une autre épidémie liée à la consommation de tomates semi-séchées a été rapportée aux Pays-Bas de janvier à février 2010.

Les contaminations dues à l’alimentation restent cependant un phénomène rare dans les pays développés. C’est d’ailleurs ce que confirment les rédacteurs du BEH. Selon eux en effet, les deux facteurs que l’on retrouve le plus fréquemment sont « la présence d’autres sujets contaminés, et un séjour hors métropole. Les épidémies d’origine alimentaire (…) sont peu fréquentes ». Rappelons qu’entre 2006 et 2009, la France a recensé 5 101 cas d’hépatite A. Soit une moyenne annuelle de 1 275 cas.

La maladie est souvent asymptomatique chez les jeunes enfants. Chez l’adulte elle peut se manifester par une gastro-entérite, une fatigue générale, et l’apparition d’un ictère, c’est-à-dire une jaunisse. Les formes graves sont peu fréquentes et concernent surtout les patients qui souffrent déjà d’une affection hépatique chronique. La vaccination, mais aussi l’hygiène et un lavage régulier des mains restent le meilleur moyen de prévention.

  • Source : BEH, 12 avril 2011 – N°13-14

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