Gare au mélange alcool-caféine !

02 mars 2010

Les jeunes Américains consomment de plus en plus de boissons alcoolisées ou alcooliques enrichies en caféine, et cette tendance inquiète l’Agence américaine en charge de l’Alimentation et du Médicament, la FDA. Aujourd’hui, elle demande des comptes aux fabricants et leur impose de démontrer que ces breuvages ne sont pas nocifs…

Plus d’un étudiant sur quatre aux Etats-Unis, consommerait ce type de boissons. Les intoxications en nombre croissant, ont amené 19 procureurs à solliciter la FDA. « Il semble que la caféine stimule le désir de boire davantage », explique le Dr Mitchell Cheeseman, expert de l’Agence. « Les procureurs ont rapporté des comportements à risque, voire des actes de violence et des agressions sexuelles ».

Une trentaine d’industriels qui commercialisent ce type de boissons, se sont vus enjoindre de prouver leur innocuité. S’ils ne s’exécutent pas, leurs produits seront retirés de la vente. Deux célèbres brasseurs – Anheuser-Busch et Miller – ont anticipé le mouvement et cessé de diffuser les produits concernés : Tilt Bud-Extra pour le premier, Sparks pour le second.

Et si cette mode gagnait l’Hexagone ? Ce serait, pour l’instant, le vide juridique. « En France, aucune réglementation ne s’oppose à l’emploi de caféine dans des boissons alcoolisées ou alcooliques », précise en effet la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Chez nos voisins suisses au contraire, la loi prévoit déjà que ces boissons ne peuvent contenir plus de 150 mg de caféine par litre. Seule disposition européenne, une directive impose aux industriels d’apposer sur les boissons présentant un taux de caféine supérieur à 150mg/litre, la mention « teneur élevée en caféine ». Et cela, qu’elles contiennent ou non de l’alcool.

  • Source : Food and Drug Administration, 13 novembre 2009 ; DGCCRF, 26 février 2010

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