Grippe et gastro en décrue, la varicelle débarque

11 février 2009

L’intensité des épidémies de grippe et de gastro-entérite qui sévissent en France métropolitaine depuis plusieurs semaines diminue. Dans les deux cas, les médecins du réseau Sentinelles prévoient un « retour à la normale pour début mars ».

Au total 2,6 millions de personnes ont consulté leur médecin généraliste pour une grippe au cours des 2 derniers mois. La semaine passée, l’incidence de la grippe clinique a été de 525 cas pour 100 000 habitants, au-dessus du seuil épidémique fixé à 160 cas pour 100 000.

Dix neuf régions métropolitaines se trouvaient en situation épidémique (voir la carte ci-contre). Les incidences les plus élevées ont été relevées en Limousin (1 668 ca pour 100 000), Nord-Pas-de-Calais (1 090), Languedoc-Roussillon (938), Corse (904), Rhône-Alpes (811), Bourgogne (771) et Alsace (721). A ce stade, « l’efficacité vaccinale de terrain est estimée à 76% chez les moins de 65 ans et à 54% chez les plus de 65 ans », poursuivent les médecins du réseau Sentinelles.

Annoncée la semaine passée, la décrue est confirmée pour l’épidémie de gastro-entérite. La semaine dernière, l’incidence a été de 382 cas pour 100 000 habitants alors que le seuil épidémique était de 265 cas pour 100 000. Au 8 février, 13 régions étaient encore dans le rouge. C’était notamment le cas du Languedoc-Roussillon (699 cas pour 100 000), du Nord-Pas-de-Calais (569), de l’Alsace (557), du Limousin (498) et de la Bretagne (483).

La varicelle semble également s’inviter à la fête, avec un incidence hebdomadaire de 49 cas pour 100 000 habitants. Les médecins du réseau Sentinelles ont relevé 6 foyers d’activité « forte » : en Limousin (205 cas pour 100 000 habitants), dans le Nord-Pas-de-Calais (117), en Languedoc-Roussillon (84), en PACA (74), en Aquitaine (48) et en Bretagne (43). L’activité est qualifiée de « modérée » Ile-de-France (39), Rhône-Alpes (38), Alsace (32), Picardie (28) et en Auvergne (20).

Rappelons que la varicelle est une maladie virale extrêmement contagieuse. Bénigne chez l’enfant, elle revêt un caractère de plus grande gravité chez l’adulte. Après l’infection, le virus demeure à l’état latent dans les ganglions. Mais s’il vient à être réactivé – même après des dizaines d’années – il peut être à l’origine d’un zona. Cette maladie est caractérisée par des éruptions unilatérales, essentiellement situées sur le trajet des nerfs sensitifs, et qui provoque des phénomènes douloureux intenses et durables, connus sous le nom de douleurs post-zostériennes.

  • Source : Sentiweb-Hebdo, n°2009s06

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