Hépatite fulminante : traitement en vue

03 février 2011

Un essai de phase 2 prévu pour incorporer 60 patients atteints d’hépatite aiguë sévère et fulminante est en cours à Paris. Cette maladie est mortelle dans 45% à 95% des cas, et aucune option thérapeutique ne permet aujourd’hui de la traiter.

Des chercheurs de l’INSERM et de l’Université Paris-Sud 11 ont développé in vivo, une protéine capable de protéger et de stimuler la régénération des cellules du foie. Or l’hépatite aiguë sévère et fulminante est justement caractérisée par la destruction de ces dernières, qui sont alors incapables d’assurer leur rôle de détoxification.

Les docteurs Jamila Faivre et Christian Bréchot, ont étudié la capacité de la protéine HIP/PAP, produite naturellement par divers tissus, à stimuler la régénération hépatique. Ils ont ainsi démontré qu’elle protège les cellules du foie de multiples agressions, et stimule la régénération hépatique. Et cela, même à un stade avancé de la maladie.

En septembre 2010, un essai clinique de phase 2 a débuté. Il prévoit l’inclusion de 60 patients, qui recevront une dose d’HIP/PAP ou de placebo toutes les 12 heures, pendant 3 jours. Les premiers résultats devraient être rendus publics fin 2012. Si l’essai s’avère concluant, la protéine pourrait, selon les chercheurs « constituer dans les prochaines années une nouvelle classe de médicaments contre l’insuffisance hépatique aiguë ».

Rappelons que l’hépatite fulminante est un syndrome rare (environ 150 cas en France par an). Son origine est soit toxique (médicaments, champignons vénéneux…) soit infectieuse (hépatites virales).

  • Source : INSERM, 21 janvier 2011

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