Hépatites B et C : les ravages des drogues

28 juillet 2011

Selon une étude publiée dans The Lancet, 67% des usagers de drogues par voie intraveineuse dans le monde sont infectés par le virus de l’hépatite C. Ce qui représente près de 10 millions de patients. Ils sont par ailleurs 1,3 million à souffrir d’une hépatite B.

Ces estimations ont été réalisées par plusieurs universités australiennes et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les auteurs signalent ainsi que « 80% des sujets infectés par le virus de l’hépatite C développent une forme chronique de l’infection. Parmi eux, 3% sont victimes d’une cirrhose du foie ».

Concernant l’hépatite B, « chez 5% des adultes infectés, elle va entraîner une atteinte chronique du foie, exposant à un risque élevé de décès par cirrhose ou cancer du foie. » C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler qu’il existe un vaccin sûr et efficace contre l’hépatite B. L’OMS insiste d’ailleurs sur ce point : « Il faudrait administrer le vaccin contre l’hépatite B à tous les nourrissons: c’est le fondement de la prévention ».

Les auteurs dressent un panorama, pays par pays, de l’incidence de ces maladies chez les usagers de drogues injectables. Ainsi pour l’hépatite C, le Mexique présente un taux de prévalence de 97% dans cette population, contre 80% en Espagne, 75% en Allemagne et 74% en France. Par ailleurs, parmi les pays développés le Royaume-Uni présente la prévalence d’hépatite B la plus élevée, avec 9%. Et au niveau mondial, le Vietnam (20%), l’Estonie (19%) et l’Arabie Saoudite (18%) affichent les niveaux les plus élevés.

  • Source : The Lancet, 27 juillet 2011

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