Interdiction de fumer et chiffre d’affaires : une évolution conforme aux expériences étrangères

21 février 2008

Six semaines tout juste après l’entrée en vigueur du décret relatif à l’interdiction de fumer dans les lieux publics, le groupe de travail missionné, par le ministère en charge de la Santé, pour en évaluer l’application et les conséquences dresse un premier bilan économique. Globalement, le chiffre d’affaires des bars, restaurants et cafés est en baisse. De là à envisager une vraie tendance à long terme, il y a un pas…

Pour rappel, ce groupe de travail est composé en majorité de représentants des professions – restauration, cafés, buralistes… – concernées. Des membres d’associations de lutte contre le tabagisme (CNCT, Alliance contre le tabagisme), de l’Institut national du Cancer (INCa) et enfin du ministère de la Santé en font également partie.

Depuis le 1er janvier donc, la fréquentation des bars, restaurants, cafés et brasseries a diminué de 6%. Et leur chiffres d’affaires de 5%. Comme le souligne toutefois le Comité national de Lutte contre le Tabagisme (CNCT), « les évaluations économiques réalisées dans les pays ayant déjà adopté une telle mesure montrent qu’au-delà d’une période transitoire de quelques mois, caractérisée par un fléchissement du chiffre d’affaires et de la fréquentation, la mesure d’interdiction de fumer s’est toujours traduite au long terme par une incidence économique positive ».

Ces propos sont confirmés par des études antérieures, réalisées aux Etats-Unis et en Irlande. Elles font état d’une hausse à terme, du chiffre d’affaires. Le Comité relève enfin que « la baisse de la fréquentation n’est pas observée dans les établissements qui avaient anticipé la mesure d’interdiction de fumer ».

  • Source : CNCT, 19 février 2008

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