Interdiction de fumer : moins d’infarctus en Ecosse

29 août 2008

C’est prouvé, l’interdiction de fumer dans tout lieu public a un impact réel sur la santé des populations. Exemple avec une étude écossaise, dont les auteurs ont montré que le nombre d’hospitalisations pour infarctus du myocarde avait chuté de 17% dans l’année suivant l’interdiction, entrée en vigueur en mars 2006.

A titre de comparaison, en Angleterre où à la même époque il était encore permis de fumer dans les lieux publics, le nombre d’admissions n’avait diminué que de 4%.

Fumeurs, non-fumeurs et anciens-fumeurs… En Ecosse, chaque catégorie bénéficie de cette tendance. Même chez les accros au tabac, le nombre d’admissions s’inscrit en baisse de 14%. Mais ce sont bien les abstinents qui en profitent le plus, avec une diminution de 21%.

Logiquement d’ailleurs, puisque ces derniers sont beaucoup moins exposés au tabagisme passif. Toujours selon le même travail, leur taux de cotinine a ainsi diminué de plus de 20%. La cotinine ? C’est un marqueur bien connu du tabagisme, qui n’est autre que… de la nicotine transformée par l’organisme. Concernant la France, il est encore trop tôt pour mesurer avec précision l’impact sanitaire de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Les premières études devraient être publiées début 2009, mais les résultats intermédiaires sont encourageants.

  • Source : New England Journal of Medicine, Vol. 359, N°5

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