L’angiome du nourrisson, bénin mais pas anodin…

10 septembre 2010

Chez 10% des nourrissons une tache de naissance peut apparaître dans les jours ou les semaines suivant cette dernière. Généralement bénigne, celle-ci peut entraîner une gêne en raison de sa taille ou de son emplacement. C’est l’angiome plan qui le plus souvent ne mesure pas plus de deux à trois centimètres.

Autrement appelé naevus flammeus, l’angiome de naissance est en réalité une tumeur vasculaire bénigne, souvent localisée sur le visage. Il évolue en trois phases. La première correspond à sa croissance, et se prolonge plusieurs mois après la naissance. S’ensuit une régression spontanée, généralement à partir du sixième mois. Enfin, des séquelles cutanées peuvent persister au-delà de cette période.

Si dans la plupart des cas l’angiome disparaît de lui-même au cours des premières années de vie, le préjudice esthétique n’est pas anodin. Par ailleurs s’il est situé sur les paupières, le nez ou les lèvres, il peut gêner le développement de la vision ou de la respiration. Voilà pourquoi il est essentiel de le traiter sans attendre qu’il progresse. Les corticoïdes restent le traitement de référence. Quant au laser, il donne de bons résultats, notamment lorsqu’il est pratiqué précocement. Deux autres solutions existent. Il s’agit de la cryothérapie ou de la chirurgie, auxquelles on peut recourir si la gravité et l’emplacement de l’angiome le justifient. Dans tous les cas, la décision doit être prise avec un dermatologue spécialisé.

  • Source : Le Manuel Merck, quatrième Edition

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