La Curiethérapie : une radiothérapie très localisée

15 juin 2011

La curiethérapie est une méthode d’irradiation qui consiste à introduire des sources radioactives au contact ou à l’intérieur même d’une tumeur. Ce n’est pas une technique nouvelle, puisqu’elle existe depuis… plus d’un siècle. Déjà au début du 20e, les premières utilisations thérapeutiques du radium en curiethérapie cutanée étaient réalisées. Elle a aujourd’hui bénéficié de l’évolution des matériels de radiothérapie. Plus pointue, elle est aussi plus sûre et plus efficace.

Il existe en réalité deux types de curiethérapie. La première est la curiethérapie dite interstitielle ou endocuriethérapie. Elle consiste à implanter des sources radioactives (généralement des fils d’iridium) à l’intérieur même d’une tumeur. La seconde est la curiethérapie endocavitaire ou plésiocuriethérapie. Par celle-là, on place des sources radioactives à dose élevée dans des cavités naturelles, telles que le vagin ou l’utérus.

Outre les cancers de l’utérus ou du sein, une des principales indications de cette méthode de radiothérapie est le cancer de la prostate. Dans ce cas, le chirurgien urologue introduit, sous anesthésie, une série d’aiguilles à la périphérie de la prostate. Ces dernières servent ensuite au radiothérapeute pour injecter des grains radioactifs d’iode 125.

Toutes ces opérations se déroulent sous contrôle échographique. Ces éléments radioactifs émettent un rayonnement de faible énergie à base de photons. Résultat : une irradiation extrêmement localisée. D’autant que la dose de rayonnement décroît très vite, au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la source. Par conséquent, les effets secondaires sur les tissus sains avoisinants (vessie, rectum, canal anal par exemple) sont limités.

Certaines curiethérapies de la prostate sont réalisées avec des implants temporaires, d’autres avec des implants permanents. En d’autres termes, ils demeurent dans la prostate du patient mais perdent leurs propriétés radioactives au bout de quelques mois. On considère en effet que la radioactivité résiduelle devient négligeable au niveau des implants, un an après implantation.

  • Source : Institut national du Cancer (INCa), 6 juin 2011, Institut Gustave Roussy, 6 juin 2011

Aller à la barre d’outils