La prévalence, thermomètre de la maladie ?

10 septembre 2003

Voilà un mot qui appartient au vocabulaire de l’épidémiologie, une discipline qui connaît un vrai regain d’intérêt, alors que se manifestent partout des maladies émergentes comme le SRAS, voire… re émergentes comme la tuberculose par exemple.

La prévalence en fait, reflète le nombre de personnes qui sont atteintes d’une maladie déterminée, dans une population donnée et à un moment précis. Par exemple, la prévalence de la grippe auprès des résidents d’un établissement de soins à une date précise est le chiffre qui correspond au nombre effectif et exact de personnes souffrant de la grippe à cette date : 12 par exemple.

Maintenant compliquons un peu les choses… Pour être utilisable, la prévalence doit être fournie sous la forme d’un taux. Pour cela, le chiffre obtenu est rapporté à l’effectif de la population à risque au même moment. Pour reprendre notre exemple précédent, le chiffre utilisé sera le nombre total des personnes résidant dans l’établissement à la date arrêtée. De la sorte, si cet établissement héberge par exemple 1 000 personnes, la prévalence de la grippe à ce moment va ressortir à 12 pour 1 000.

Le taux de prévalence varie ainsi selon la gravité de la maladie, sa durée et le nombre de nouveaux malades. Ces données sont indispensables pour apprécier la nécessité de certains soins, pour planifier les activités de soins ou pour déterminer si une maladie a franchi ou non le seuil épidémique. Un instrument indispensable pour savoir quand donner l’alerte…

  • Source : Le Quotidien du médecin, n°7370

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