Le massage des tout-petits pour éviter la maltraitance ?

28 novembre 2008

Préconisé dans certaines maternités, le massage serait un moyen de prévention contre la maltraitance infantile !

Le fait de masser son bébé, de le toucher, de s’occuper de lui provoque la sécrétion d’ocytocine, qu’on appelle aussi «l’hormone parentale». Synthétisée par l’hypothalamus, elle provoque les contractions utérines de l’accouchement et stimule la production de lait par la mère. Chez l’animal, il a été démontré que l’ocytocine améliore le comportement maternel. Elle donne le goût de s’occuper mieux et davantage de son petit, créant un lien fort. Mais elle est aussi présente chez l’homme, lorsqu’il devient père par exemple…

Le nourrisson a besoin que ses parents s’attachent à lui pour répondre à ses besoins essentiels comme le nourrir, le changer, le caresser, le prendre dans les bras, lui parler. Ce lien aide à son développement physique, psychologique, émotif et cognitif, lui donnant des armes pour affronter la vie.

Selon le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik, « à cause de la souffrance et qu’elle soit due à la pauvreté, à la maladie, au stress ou au divorce, à l’âge d’un an 1 enfant sur 3 n’aura pas réussi à créer et développer un tel lien avec ses parents ! Les causes de la maltraitance peuvent être nombreuses, mais il est évident qu’un lien d’attachement déficient y est toujours étroitement lié. »

Dans ce domaine, la volonté de s’en sortir est essentielle. Le massage aide les parents qui le désirent à trouver une façon adéquate de toucher leur enfant, permettant la sécrétion d’ocytocine et rétablissant l’attachement. Françoise Lefebvre, formatrice internationale à l’A.I.M.B., l’Association Internationale pour le Massage des Bébés (www3.sympatico.ca/lefebvre.dugre/fl/Fassocia.htm) à Montréal, témoigne: « Pour que ces parents réapprennent l’art d’être parents, il est essentiel qu’ils soient guidés dans l’apprentissage du massage. Qu’on leur indique clairement les signes d’assentiment ou non de leur enfant, qu’on valorise constamment leurs compétences parentales, si minimes soient-elles. Il est évident que c’est un travail de longue haleine, mais ô combien valorisant ». On ne naît pas parents : on le devient…

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