Le préservatif féminin reste dans sa boîte !

Un préservatif féminin à 0,15 euro au lieu de 2 ! Le 1er décembre, le Conseil général de Seine-Saint-Denis et l’Association de pharmaciens Croix Verte – Ruban rouge ont lancé une campagne inédite dans 35 officines. Pour l’heure, c’est l’échec.

Seulement 9 pharmacies se sont finalement associées à cette opération. “C’est une grosse désillusion” concède le Dr Emmanuelle Piet, médecin départemental chargée de la planification familiale, instigatrice de cette campagne. “A l’origine, seules deux pharmacies avaient accepté. Après de multiples relances, nous parvenons péniblement à 9“.

“La première bataille est de convaincre les pharmaciens” enchaîne-t-elle. “Avant de nous dire ‘cela ne marchera pas, personne n’est intéressé par ce préservatif’, que l’on commence par le proposer aux femmes.”

“J’essaie bien de le vendre mais c’est très difficile” rétorque Jean Larmarche, pharmacien et Président de l’Association Croix verte – Ruban rouge. “L’an passé, j’ai envoyé 2 exemplaires à 1 250 officines du réseau. Aujourd’hui, plus de 1 000 en ont encore. Je vous jure que les femmes ne sont pas prêtes à mettre ce préservatif. Dès qu’elles le sortent de la boîte, elles sont très impressionnées. Pour l’heure, seules les prostituées semblent l’utiliser régulièrement et certaines femmes, africaines notamment, dont le mari refuse de mettre un préservatif.”

Un constat confirmé par les infirmières du planning familial du Cygne à Saint-Denis. “Nous ne le proposons pas trop aux jeunes filles. Quant aux femmes plus âgées, nous leur présentons, nous leur disons que cela existe. Mais elles optent toujours pour le préservatif masculin. Ce qui est déjà très bien“.

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  Source : Conseil Général de Seine-St-Denis, Décembre 2005