Le sel se cache dans les plats préparés !

09 avril 2003

L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) préconisait il y a un an une réduction de 20% sur cinq ans de la consommation de sel. Les plats préparés, dont la vogue est grandissante, continuent cependant d’être extrêmement salés.

Chaque année en France, 25 000 décès seraient dus à l’excès de sel. Nous en consommons trop : 10 g par jour et par personne au lieu des 5 g préconisés par l’OMS. Les dernières études disponibles montrent une augmentation de la consommation de 10% à 15% entre 1980 et 2000. En fait, il est relativement difficile de diminuer ces apports. Car le sel se cache dans les plats préparés.

Dans tous les pays industrialisés, la vente de ces plats a augmenté depuis 1995 de 70% à 90% selon les cas. Pizzas, sandwiches, quiches, viennoiseries… tous ces produits sont beaucoup trop salés. Avec à la clé une augmentation de la pression artérielle. Il semblerait aussi que l’excès de sel soit lié à l’hypertrophie du ventricule gauche qui caractérise l’insuffisance cardiaque, un facteur de risque qui multiplie par six le risque de mort subite cardio-vasculaire !

Certains secteurs de l’agroalimentaire sont en train de bouger. Et notamment la boulangerie, qui va prochainement mettre en place une réglementation spécifique concernant le pain et sa teneur en sel. Pourtant, il reste beaucoup à faire. Car trop peu d’actions sont menées pour le grand public ou même le corps médical. Et en particulier les médecins généralistes.

  • Source : Panorama du Médecin, n°4883, p 22

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