Le stress du travailleur indépendant

L’indépendance n’éloigne pas le stress ! Preuve est faite que les salariés ne sont pas seuls à souffrir du stress au travail, et de ses conséquences. Les travailleurs indépendants aussi en sont victimes. L’INSERM vient en effet de publier une expertise collective en ce sens. Un travail qui lui avait été commandé par le Régime social des Indépendants (RSI).

Même s’ils affichent un état de santé globalement meilleur que la moyenne de la population active, les travailleurs indépendants souffrent eux aussi du stress. Comment d’ailleurs, en être surpris ? Maladies cardiovasculaires, troubles anxieux et dépressifs, burn out et troubles musculo-squelettiques (TMS) ne sont pas l’apanage de salariés blanchis sous le harnais…

Des horaires de travail à rallonge, « étendus » et souvent atypiques, un rythme soutenu… pour l’INSERM, ces facteurs expliquent la dégradation de la santé de certains indépendants. Sans oublier la précarité de l’emploi, particulièrement prégnante pour cette catégorie professionnelle, dont l’isolement professionnel est souvent important.

Pour les auteurs, la réduction de l’incidence du stress et de ses conséquences pourrait passer par le respect de quelques recommandations. Notons par exemple :
– L’augmentation du « recours aux structures collectives déjà existantes (chambres de commerce et d’industrie, syndicats, ordres professionnels…) pour établir une prévention des risques psychosociaux chez les indépendants » ;
– Le développement « des actions de formation aux risques professionnels, y compris les risques psychosociaux » ;
– L’amélioration des connaissances sur les facteurs de stress identifiés et leur impact précis.

Selon l’enquête Emploi de l’INSEE, les travailleurs non-salariés représentaient en 2007 environ 11% de la population active. Ils sont exploitants agricoles, aides familiaux, artisans et commerçants, chefs d’entreprise, membres de professions libérales , de la santé et du travail social.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’intégralité des recommandations de l’INSERM.

• 

  Source : INSERM, 21 juin 2011