« Mal au ventre » ? Parlez-en…

17 mai 2010

« Les troubles fonctionnels intestinaux (TFI) sont très fréquents en Afrique, comme dans le reste du monde d’ailleurs », affirme le Pr Stanislas Bruley des Varannes, chef du service de gastro-entérologie au CHU de Nantes, en France.

Colopathie fonctionnelle, TFI, syndrome du colon irritable, colite spasmodique… Quel que soit le nom qu’on leur donne, ces affections doivent être prises au sérieux. « Les TFI sont liés à des atteintes de la fonction même du tube digestif. C’est-à-dire qu’il n y a pas d’anomalie dans la constitution ou la forme de ce dernier. En revanche, les patients vont souffrir notamment de douleurs abdominales, de ballonnements, d’une distension (de l’intestin, n.d.l.r.) ou de troubles du transit ». Si l’évolution et le pronostic des TFI les font considérer comme un problème bénin, ils sont réellement douloureux. Et ils altèrent considérablement la qualité de vie des malades.

« Ces troubles sont très gênants et retentissent vraiment sur la qualité de vie », précise notre spécialiste. « Nous considérons qu’il est important que ces malades aient une bonne hygiène générale de vie. Car il existe un lien direct entre ces troubles et le stress, qui augmente la sensibilité du tube digestif. Sur le plan alimentaire, il faut simplement éviter de consommer trop d’aliments qui vont favoriser les flatulences, comme les fibres ».

L’un des problèmes sur le sol africain, réside dans la difficulté à toujours assurer une bonne hygiène dans la préparation et la conservation des aliments. « Sur le plan digestif, les populations sont beaucoup plus exposées à la sollicitation de germes infectieux. Voilà pourquoi les douleurs abdominales sont si fréquentes sur ce continent. » Son principal conseil? Consulter un médecin sans attendre. « L’objectif est d’abord d’écarter tout autre diagnostic que des TFI, et surtout mettre en place une prise en charge médicamenteuse adaptée. Cette dernière repose principalement sur l’utilisation de médicaments antispasmodiques. Ils vont tout à la fois diminuer la sensibilité du tube digestif aux agressions, et surtout réduire les poussées douloureuses ».

  • Source : Interview du Pr Stanislas Bruley des Varannes, 12 avril 2010

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