Maladie d’Alzheimer : traiter dès les premiers symptômes !

18 septembre 2009

Ce lundi 21 septembre marquera la 16ème Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer. Si la mobilisation se maintient ainsi, c’est parce que cette affection ne cesse de prendre de l’ampleur. Il y a en France plus de 850 000 malades, et 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Un profil marqué par la démence. Touchant principalement des personnes de 65 ans et plus, la maladie d’Alzheimer est la principale cause de démence. Perte de mémoire, altération de l’humeur et du comportement, détérioration du raisonnement… elle bouleverse le quotidien des malades et de leurs proches. Alors qu’elle était autrefois associée à la sénilité, cette maladie n’est cependant pas une étape normale du vieillissement : elle provoque une destruction graduelle des cellules nerveuses du cerveau, et ses dommages augmentent avec le temps.

Des traitements efficaces contre les symptômes. Aujourd’hui, si les médicaments disponibles contre la maladie d’Alzheimer n’empêchent pas la maladie de progresser, ils permettent en revanche efficacement de réduire l’aggravation des symptômes. Selon la Haute autorité de Santé (HAS), « des effets symptomatiques ont été confirmés par plusieurs études chez près des deux tiers des patients. Ces effets peuvent avoir un retentissement favorable sur les activités quotidiennes des patients », poursuit la HAS. Dans le Bulletin de l’Académie nationale de Médecine le Pr Françoise Forette, gériatre à l’Hôpital Broca de Paris, insistait sur l’importance de traiter les patients. « Il ne faut pas sous-estimer ce gain (les effets positifs du traitement, n.d.l.r.) et il est regrettable que seul un faible nombre de patients en bénéficie ». Pour le Pr Bruno Dubois, neurologue au CHU de la Pitié Salpêtrière (Paris), « Ces médicaments sont d’autant plus efficaces qu’ils sont prescrits tôt. Il y a donc une perte de chance à ne pas traiter les patients le plus tôt possible ».

Les progrès de la galénique. La maniabilité des traitements progresse. La mise au point d’une forme orodispersible par exemple, apporte aux patients un confort nouveau. Placé sur la langue, le médicament fond très vite. Cette forme offre une flexibilité d’utilisation. Le malade peut le prendre avec de l’eau, un jus de fruit ou bien encore mélangé à l’alimentation, comme un yaourt par exemple. En début de maladie, le médicament orodispersible permet au patient actif de prendre discrètement son traitement.

Enfin la dissolution instantanée dispense de boire avec le médicament… qu’il n’est même plus nécessaire d’avaler alors que bien souvent, ces patients souffrent de troubles de la déglutition. Et comme les difficultés d’administration s’aggravent au fur et à mesure que la maladie progresse, ces « petits pas » dans la mise au point des traitements représentent aussi un « plus » pour les aidants.

  • Source : Questions/Réponses – Quelle place pour les médicaments anti-Alzheimer dans la prise en charge des patients ? HAS, août 2007 – Bulletin de l’Académie nationale de Médecine, février 2008

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