Maman a la migraine ? Bébé pleure

27 février 2012

Les pleurs incessants de certains nourrissons paraissent souvent, difficiles à expliquer. Longtemps attribués à des « coliques » digestives, ils pourraient en réalité, être des signes précurseurs de… migraines. Une équipe de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) vient en effet d’établir un lien entre les migraines des jeunes mamans, les pleurs de leurs nouveau-nés… et le risque de voir ces derniers développer des migraines plus tard dans la vie.

L’équipe du Pr Amy Gelfand du Headache Center de l’UCSF, a observé 154 jeunes mamans et leurs nourrissons de 2 mois, au cours d’une visite chez le pédiatre. C’est à cet âge en effet, que les pleurs excessifs des tout-petits sont le plus fréquemment observés. Il s’est ainsi avéré que 29% des nourrissons dont les mamans souffraient de migraines pleuraient de manière anormale ou excessive. A l’inverse, ceci n’a été le cas que pour 11% des enfants dont la mère n’était pas migraineuse.

Selon le Pr Gelfand, il faudrait y voir la manifestation précoce de quatre syndromes distincts, regroupés par les professionnels en syndromes périodiques de l’enfance. Ces syndromes sont-ils donc, des signes avant-coureurs des migraines à l’âge adulte ?

Lutter contre le syndrome du Bébé secoué

Tout comme les migraineux, ces enfants seraient plus sensibles aux stimulations émanant de leur environnement. Ils souffriraient ainsi plus que les autres, du passage de l’atmosphère chaude et feutrée du ventre maternel à celle bruyante et visuellement agressive du monde extérieur. Amy Gelfand entend poursuivre ses travaux en suivant tout au long de leur enfance, les nourrissons qui se distinguent par la fréquence et l’intensité de leurs pleurs.

« Si nous comprenions mieux pourquoi ces enfants pleurent, nous pourrions les préserver d’être les victimes trop fréquentes, du syndrome du bébé secoué », souligne Gelfand. En effet, les pleurs excessifs sont une des causes les plus communes à cette réaction parentale. Excédé par les pleurs incessants, l’un ou l’autre parent secoue l’enfant. Ce qui peut provoquer des lésions cérébrales irréversibles, de lourds handicaps… voire la mort de l’enfant.

  • Source : University of California – San Francisco, 20 février 2012

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