Médicaments et conduite : le risque est prouvé

17 novembre 2010

Une équipe française est enfin parvenue à quantifier avec précision la part des accidents de la route imputables à la consommation de médicaments. Ces derniers en fait, seraient à l’origine de 3% des accidents corporels enregistrés chaque année !

AFSSaPS, Assurance-maladie, INREST et INSERM, ont uni leurs moyens pour mener l’étude la plus importante jamais réalisée sur ce sujet. Plus de 70 000 conducteurs impliqués dans un accident corporel sur une période de 3 ans – entre 2005 et 2008 – ont été inclus dans ce travail.

Les résultats montrent que « la prise de médicaments comportant un pictogramme de niveau 2 ou de niveau 3 est associée à une augmentation significative du risque d’accident responsable ». Pour rappel, le pictogramme de niveau 2 représente un triangle orange recommandant de « ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé ». Le niveau 3 correspond à un triangle rouge avec la mention « Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin ».

Regardez les boîtes !

Les auteurs ont également noté que le risque d’accident «responsable» augmentait avec la quantité de médicaments consommés. « Le risque principal provient des médicaments de niveau 2 et 3 », expliquent-ils. Il s’agit essentiellement d’anxiolytiques, d’hypnotiques, d’antiépileptiques et d’antidépresseurs.

Ils rappellent enfin, qu’il « est indispensable que les patients respectent les messages de bon usage qui accompagnent les pictogrammes ».

Pour aller plus loin : téléchargez le guide édité par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) : Médicaments et conduite automobile.

  • Source : Communiqué conjoint de l’AFSSaPS, l’Assurance-maladie, l’INREST et l’INSERM, 17 novembre 2010 – PloS Medicine, PLoS Med 7(11): e1000366. doi:10.1371/journal.pmed.1000366.

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