Même en France, l’achat de médicaments contrefaits augmente

16 février 2010

Selon une enquête de grande ampleur, un Européen sur cinq sort des circuits autorisés pour acheter des médicaments qui ne sont, normalement, délivrés que sur ordonnance… Principales motivations : le gain de temps, le souci d’économie ou… l’absence d’ordonnance. Les consommateurs sont souvent inconscients des risques encourus !

D’après cette enquête réalisée à l’initiative des laboratoires Pfizer, et menée sur 14 000 ressortissants de 14 pays européens, pas moins de 77 millions d’Européens achèteraient leurs médicaments sur le marché parallèle. Sur Internet notamment. Parmi ces derniers, 6,9 millions en France. Le marché est considérable : un milliard d’euros en France, mais 10,5 milliards à l’échelle européenne ! Les principaux médicaments concernés sont ceux utilisés contre la douleur chronique, pour le sevrage tabagique, la grippe, la perte de poids et bien sûr la dysfonction érectile.

Plus du tiers des personnes interrogées en France ont effectué cet achat sur Internet, dont 30% sur un site web situé dans un autre pays. Une sur cinq avait répondu à un spam publicitaire. Les motivations des acheteurs sont le gain de temps et la facilité (32% des répondants), le souci d’économie (32%), et le fait de pouvoir contourner l’obligation de disposer d’une ordonnance (27%).

Un manque d’information

Les clients font preuve d’une confiance démesurée dans ces réseaux, pourtant illégaux. Alors même que 50% à 90% des médicaments vendus en ligne sur des sites dissimulant leur adresse physique sont des contrefaçons, 38% de leurs clients ne doutent pas de l’authenticité des produits qu’ils achètent. Or en cas de contrefaçon, le risque est réel de se retrouver avec une dose trop faible ou trop forte de principe actif, avec un produit fabriqué par des travailleurs non qualifiés, voire avec un produit nocif… Effets secondaires, échecs thérapeutiques… risque d’accidents mortels peuvent être au rendez-vous.

Les quatre cinquièmes des personnes interrogées en France, ont reconnu que si elles avaient eu connaissance du risque d’acheter une contrefaçon, elles se seraient abstenues. Eh bien maintenant, elles le savent. Et vous aussi !

  • Source : « Cracking counterfeit Europe », enquête réalisée sur 14 000 personnes, entre le 27 octobre et le 8 novembre 2009 par l’Institut Nunwood en Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

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