Obésité : les chiffres ont presque doublé en 12 ans!

10 novembre 2009

En 2009 en France, près d’un adulte sur trois est en surpoids. Près d’un sur six est obèse. C’est le résultat de l’enquête ObEpi Roche menée tous les 3 ans depuis 1997. Des chiffres qui font froid dans le dos.

La prévalence de l’obésité chez les plus de 18 ans est ainsi passée de 8,5% en 1997 à 14,5% en 2009 : 6,5 millions de Français sont touchés. Si en 1997 les femmes étaient sensiblement moins touchées que leurs homologues masculins, elles sont désormais les plus nombreuses : 15,1% d’entre elles présentent un IMC supérieur à 30. En revanche, le surpoids concerne davantage la gente masculine : près de 40% des hommes sont en surpoids. L’obésité sévère – IMC supérieur à 35 – a plus que doublé : elle concerne 4% de la population contre 1,5% en 1997.

Surveillez votre tour de taille. Des chiffres d’autant plus alarmants que le (sur)poids est un important facteur de risque cardiovasculaire et de diabète… Le tour de taille, outil de mesure pour évaluer ces risques, s’élargit à mesure que les années passent : les fameuses mensurations rêvées, « 90-60-90 », semblent désormais plus proches de la chimère que de la réalité. Aujourd’hui, seules 10% des femmes peuvent se vanter d’un tour de taille avoisinant les 60 cm. Il est en effet supérieur ou égal à 90 cm pour plus de 30% d’entre elles.

Les jeunes adultes de plus en plus touchés. Ainsi, 25% des 25-34 ans sont en surpoids. A 30 ans, 10% d’entre eux sont déjà obèses. C’est dans cette tranche d’âge que les chiffres ont le plus grimpé. Les « plus âgés » ne sont pas épargnés : ils sont un sur cinq chez les 55-64 ans à être obèses.

Des disparités régionales et sociales. Le Nord, qui compte 20% d’obèses, est traditionnellement plus touché par les problèmes de poids. Mais « en 1997, seule la région Nord avait une prévalence supérieure à 10% », souligne le Pr Arnaud Basdevant, co-auteur de l’enquête. « Aujourd’hui, c’est le cas de toutes les régions de France ». Enfin, la prévalence de l’obésité est d’autant plus importante que les revenus sont faibles. Certaines catégories socioprofessionnelles, agriculteurs et ouvriers en tête, sont particulièrement touchées.

  • Source : ObEpi-Roche 2009, 10 novembre 2009.

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