Obésité : un test dès la naissance

29 novembre 2012

Prédire dès sa naissance, la probabilité qu’un enfant présente une obésité quelques années plus tard ! C’est ce que permet un tout nouveau test mis au point par une équipe internationale, réunie au sein du laboratoire Génomique et maladies métaboliques (CNRS/Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille). Voilà qui pourrait aider les médecins à mieux cibler les populations à risque.

En premier lieu, les chercheurs se sont intéressés à une cohorte de 4 000 enfants finlandais nés en 1986 et suivis jusqu’à leur adolescence. Ils se sont rapidement aperçus qu’ils disposaient de suffisamment d’informations pour prédire – dès la naissance – le risque pour ces enfants de souffrir d’obésité durant l’enfance ou à l’adolescence.

Une équation facile à réaliser

Les données sont très simples à collecter, elles ne coûtent rien et ne nécessitent aucun examen. Il s’agit en fait d’une combinaison de facteurs de risque déjà reconnus de l’obésité infantile, à savoir :

– L’indice de masse corporelle (IMC) des deux parents avant la grossesse ;
– La prise de poids de la maman pendant la grossesse ;
– Le poids du bébé à la naissance ;
– La profession de la maman ;
– L’existence d’un tabagisme maternel pendant la grossesse ;
– Le nombre d’enfants dans la famille.

Les chercheurs ont alors combiné toutes ces données pour créer un test prédictif. Ils ont enfin validé ce nouvel outil en s’intéressant cette fois, à une cohorte italienne de 1 500 enfants nés dans les années 1980, et à une autre de 1 000 petits Américains.

Pour le Pr Philippe Froguel, « la prévention est la meilleure stratégie pour lutter contre cette épidémie, et elle doit être la plus précoce possible. Nous avons tout intérêt à éduquer les parents et notamment à prévenir les suralimentations et les erreurs nutritionnelles ».

En Europe, l’obésité infantile touche entre 10% et 25% des enfants. En France, 12% des moins de 5 ans sont en surpoids, et plus de 3% sont obèses.

Aller plus loin Faites vous-même le test en cliquant ici (lien en anglais).

  • Source : CNRS, 28 novembre 2012

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