Pour essayer d’en finir avec les mutilations sexuelles féminines…

06 février 2006

Tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines” : c’est aujourd’hui, la 3ème journée mondiale contre ces pratiques barbares subies, chaque année dans le monde, par 3 millions de jeunes filles. Et pas seulement en Afrique.

Par mutilation sexuelle féminine, l’OMS désigne “toute intervention aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme“. Dans 80% des cas, il s’agit d’une excision du clitoris ou des petites lèvres. Mais leur forme la plus effroyable demeure l’infibulation, qui consiste à passer un objet à travers les petites et les grandes lèvres pour empêcher les rapports sexuels !

Ces mutilations seraient encore pratiquées au grand jour dans 28 pays d’Afrique. Mais elles concernent également de nombreuses populations émigrées. En Europe notamment. En France, près de 30 000 femmes et jeunes filles en seraient victimes chaque année. “Et cela à tous les âges, même si la prévalence est plus élevée à partir de 6 ans. C’est pourquoi nous nous efforçons de sensibiliser les centres de Protection maternelle et infantile (PMI)” explique Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice du GAMS, le Groupe Femmes pour l’Abolition des Mutilations sexuelles.

De son côté, l’Académie nationale de Médecine rappelle au corps médical “que l’obligation de signalement est la seule véritable action de prévention utile. L’invocation de la coutume ou des traditions ne saurait justifier cette pratique (…) qui doit être considérée comme un crime contre l’humanité“. Pour en savoir davantage, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/

  • Source : OMS, GAMS, Académie nationale de Médecine, 1er février 2006

Aller à la barre d’outils