Pour les malades chroniques, le sport est un antidépresseur

14 février 2012

Bien souvent la maladie chronique est aussi porteuse d’une forme de dépression qui altère plus encore la qualité de vie. Il existe pourtant un antidépresseur naturel qui a déjà amplement fait ses preuves, l’activité physique. Selon un travail américain, ses bienfaits sont tout aussi valables pour les malades atteints de diabète, d’ostéoporose ou de BPCO et souffrant aussi de dépression.

« Nos résultats montrent que l’activité physique réduit les symptômes dépressifs chez les patients atteints d’une maladie chronique » explique le Dr Matthew P. Herring, de l’Université de Géorgie à Athens. « Et cela, qu’il s’agisse d’une activité aérobie comme le jogging ou le vélo, ou anaérobie à l’image de la musculation

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont compilé 90 études impliquant plus de 10 000 patients, tous sédentaires et atteints d’une maladie chronique. Les symptômes dépressifs ont été évalués avant, pendant et après une reprise d’activité. Résultat, « l’exercice physique a permis de réduire ces symptômes de 22% » assure le Dr Herring. « Une baisse légère certes, mais significative ».

Petit bémol, « notre analyse n’a pas permis de déterminer la durée minimale de sport quotidien » nécessaire pour parvenir à un bon résultat, concède l’auteur. « Cependant, les résultats les plus encourageants ont été observés parmi les patients les plus respectueux des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière d’activité physique pour la santé. A savoir au moins 150 minutes d’exercice d’intensité modérée par semaine, ou 75 minutes d’exercice vigoureux. »

Mais ce n’est pas tout. Selon l’OMS, « une activité et des exercices réguliers peuvent également contribuer à atténuer les incapacités et les douleurs associées à ces affections ». Si le sport est bon pour la tête, il l’est donc aussi pour le corps. Mais cela bien sûr, on le savait déjà…

  • Source : Archives of internal Medicine, 23 janvier 2012 ; Interview du Dr Matthew P. Herring, 10 février 2012; OMS, site consulté le 13 février 2012

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