Prévention de l’AVC : les proches en première ligne

12 juillet 2012

L’un de vos proches souffre d’hypertension artérielle (HTA) ou de fibrillation auriculaire (FA) ? « Ce sont là, deux des principaux facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) », nous rappelle le Dr Marie Hervieu, neurologue au CHU de Dijon. Prise de médicaments, alimentation, mesures de la tension ou du rythme cardiaque… elle revient sur le rôle majeur qui incombe à l’entourage dans la prévention de l’AVC.

Hygiène de vie. « Il existe de nombreux moyens pour aider le conjoint ou un autre proche à lutter contre le risque neurovasculaire ». Elle insiste sur l’hygiène de vie :
– pas de tabac bien sûr ;
– de l’exercice physique : « Il convient de motiver votre proche à la pratique régulière d’une activité physique, ne serait-ce que de la marche ». L’important est de trouver une discipline qui plaise. Et si vous pouvez pratiquer ensemble, c’est encore mieux pour la motivation ;
– « l’hygiène alimentaire est primordiale, surtout si votre proche présente également une hypercholestérolémie ou un diabète », poursuit Marie Hervieu. Inutile de se lancer dans un régime draconien. « Mangez du poisson, des viandes blanches, des fruits, des légumes et privilégiez l’huile d’olive. Evitez la charcuterie et les viandes rouges en excès », précise l’Assurance-maladie sur son site Internet ;

Auto-mesure. Hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, rythme cardiaque… « il est important que les proches connaissent les valeurs cibles », enchaîne-t-elle. Et au moindre doute, « ils ne doivent pas hésiter à interroger leur médecin. »

Gestion des médicaments. « S’agissant de patients polymédiqués – c’est-à-dire qui prennent plusieurs médicaments – le rôle des proches est important », poursuit le Dr Hervieu. « Ils doivent être impliqués, et comprendre l’intérêt de telle ou telle pilule ». Sans oublier les effets secondaires et les risques d’interactions possibles, lorsque certains médicaments sont associés à certains aliments.

Reconnaître les signes d’alerte en cas d’AVC. Marie Hervieu insiste : « une paralysie ou un engourdissement brutal d’un côté du corps, l’apparition d’une trouble de l’élocution, de la vue, de maux de tête intenses doivent alerter. Même s’ils sont transitoires. Il convient non pas d’appeler le médecin généraliste ou les Pompiers, mais le 15. C’est le seul numéro qui garantisse que le patient sera pris en charge sans perte de temps, et dirigé vers une unité spécialisée ». Et qu’il bénéficie précocement d’un traitement adéquat, qui limitera l’étendue des lésions.

Aller plus loin :
– Association France AVC : www.franceavc.com/;
– Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA) : http://comitehta.org/;
www.stopavc.fr/.

  • Source : Interview du Dr Marie Hervieu, 3 juillet 2012 – Assurance-maladie, site consulté le 6 juillet 2012

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