Prix Nobel 2011 : un Français, roi de l’immunité

03 octobre 2011

Français d’origine luxembourgeoise, Jules Hoffmann de Strasbourg, fait partie des trois lauréats du Prix Nobel 2011 de Physiologie et de Médecine, attribué ce matin à Stockholm (Suède). Il a été récompensé pour ses travaux sur l’immunologie, avec l’Américain Bruce Beutler et le Canadien Ralph Steinmann.

Ces trois chercheurs « ont révolutionné la compréhension du système immunitaire en découvrant les principales clés de son activation » expliquent les représentants du Comité Nobel. « Bruce Beutler et Jules Hoffmann ont mis au jour les récepteurs des protéines susceptibles d’activer le système immunitaire inné, correspondant à la première étape de la réponse immunitaire ».

Quant à Ralph Steinman, il a découvert les « cellules dendritiques du système immunitaire », impliquées dans le déclenchement de la réponse immunitaire adaptative. Laquelle constitue en quelque sorte, « la dernière étape de la réponse immunitaire, celle durant laquelle les micro-organismes sont éjectés de l’organisme ».

Des travaux sur la drosophile

Notre compatriote Jules Hoffman, est présenté comme un « pionnier par le comité Nobel. A partir d’études réalisées sur la drosophile choisie comme modèle de recherche de l’immunité innée, « ses travaux ont permis de décrypter la nature des récepteurs reconnaissant les agents pathogènes », lit-on sur le site Internet de l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC-Strasbourg) dont il fut le président entre 1992 et 2005.

Ses recherches ont aussi permis « d’établir les voies de signalisation qui sont déclenchées au cours des infections, et qui contrôlent l’expression des gènes codant pour les protéines de la réponse immune. L’ensemble de ces travaux et particulièrement la découverte du rôle des récepteurs Toll, a conduit à réévaluer le rôle de l’immunité innée chez les mammifères et a contribué au renouvellement de ce domaine négligé en immunologie. »

L’IBMC précise aussi que Jules Hoffmann « a fait ses études universitaires à Strasbourg, où il a soutenu sa thèse en biologie expérimentale. Il y a fait toute sa carrière, d’abord à l’Institut de Zoologie, puis à l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire, dont il fut le directeur de 1992 à 2005 ». Il est enfin, Membre de l’Académie des Sciences dont il assura la vice-présidence puis la présidence de 2005 à 2008.

  • Source : www.nobelprize.org, 3 octobre 2011 – IBMC, site consulté le 3 octobre 2011

Aller à la barre d’outils