Quatre adultes sur dix ne sont pas immunisés contre la coqueluche

10 avril 2008

C’est un fait établi, la coqueluche est de retour ! Et elle touche aujourd’hui non pas tant les enfants – souvent vaccinés – mais plus volontiers les adolescents et les adultes. Deux populations susceptibles de contaminer des nourrissons. Or chez ces derniers, la maladie est particulièrement sévère. A tel point que chaque année, la coqueluche en tue encore de 5 à 10.

« Les nourrissons ne sont pas protégés par les anticorps de leur mère. Ils ne le seront qu’une fois les 3 doses de primo-vaccination réalisées », précise Myriam Jugie, pédiatre urgentiste à l’hôpital Saint-Vincent de Paul, de Paris. La première dose étant injectée au 3ème mois, l’enfant ne sera totalement immunisé qu’à 18 mois. « Ils peuvent donc être infectés par des adultes et la maladie est souvent très sévère à cet âge ». En effet le taux de décès chez un nourrisson atteint de coqueluche peut atteindre 80%. Aujourd’hui, c’est même la première cause de mortalité infectieuse bactérienne chez les moins de deux ans.

Depuis 1996, près de 1 700 cas de coqueluche ont été enregistrés en France chez les moins de 6 mois. Et 96% ont dû être hospitalisés. Or dans plus de la moitié des cas (58%), l’enfant était contaminé par l’un des parents.

Ces hospitalisations et ces décès pourtant, seraient facilement évitables. Il existe en effet des vaccins de rappel destinés aux adultes. Le hic, c’est que seulement 4% de la population cible est effectivement vaccinée, 40% des adultes n’étant pas à jour de leurs rappels. Alors les parents, mais aussi les grands-parents, savent ce qu’il leur reste à faire… D’ailleurs, le Haut Conseil de la Santé Publique vient de publier de nouvelles recommandations. « Le rappel coquelucheux est maintenant recommandé à l’ensemble des adultes et en rattrapage si besoin pour les 16-18 ans ».

  • Source : Sanofi Pasteur MSD, avril 2008, Haut Conseil de la Santé Publique, 8 avril 2008

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