Que penser de l’alcool bio ?

04 janvier 2011

Bio ou pas l’alcool reste de l’alcool ! Certes une boisson alcoolisée issue de l’agriculture biologique semble plus naturelle. Il n’en reste pas moins qu’elle provoque les mêmes effets physiologiques.

« Ce qui est bio, ou plutôt issu de l’agriculture biologique, ce sont les produits et le mode de fabrication » explique le Dr Philippe Arvers, médecin addictologue à Grenoble. « Ainsi le raisin, le houblon, la culture sans engrais, sans insecticides, sans fongicides ni désherbants chimiques relèvent-ils du bio. »

En revanche, le degré alcoolique reste le même. Et avec lui, l’ivresse et les effets sur l’organisme. « Parfois, des publicités pour les vins bio stipulent: ‘ils ne donnent pas la gueule de bois, car ils ne contiennent que peu de soufre’. Certes les maux de tête du lendemain peuvent être moindres, mais l’ivresse sera identique. » Pour ce qui concerne spécifiquement le vin blanc, rappelons qu’un acide aminé particulier, la tyramine, est aussi responsable en partie des maux de tête provoqués chez certains consommateurs.

En résumé, bio ou non, l’alcool reste… de l’alcool. Gardez cela bien présent à l’esprit si vous devez prendre le volant. En France, il est interdit de conduire avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang.

A quel niveau de consommation cela correspond-il ? Et en cas de dépassement, combien de temps devez-vous attendre avant de prendre le volant ? En règle générale, on peut considérer que le taux maximum légal d’alcoolémie risque d’être atteint après seulement deux boissons « normalisées » : une flûte de champagne et un verre de vin par exemple. Qu’il s’agisse d’alcool bio ou non, chacun contiendra 10 g d’alcool.

Chaque verre augmente en effet notre alcoolémie de 0,15 à 0,20 g/l selon le sexe et le poids. Le seuil de 0,5 g/l est donc atteint ou dépassé dès le troisième verre ! Ces données sont naturellement variables d’un individu à l’autre, et il ne s’agit là que de moyennes. Pour éliminer l’alcool, le temps est votre seul allié. Une heure après le dernier verre, l’alcoolémie commence à baisser de 0,15 g/l par heure.

  • Source : Interview du Dr Philippe Arvers, le 22 novembre 2010

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