Quelles sont les maladies véhiculées par les moustiques ?

07 juillet 2009

Paludisme, fièvre jaune, dengue, fièvre du Nil occidental, Chikungunya… Les moustiques sont de dangereux vecteurs de maladies, principalement dans les régions tropicales et intertropicales. Mais pas seulement.

Le paludisme. D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 250 millions de cas de paludisme sont recensés chaque année dans le monde. Neuf sur dix concernent le continent africain, mais avec le réchauffement climatique des cas indigènes commencent à être observés dans des pays jusque là indemnes. Il existe quatre types d’agents du paludisme humain, tous des parasites de la famille des plasmodium. Les spécialistes distinguent ainsi Plasmodium vivax, P. malariae, P. ovale et enfin P. falciparum. P. Celui-ci est l’enfant terrible de la classe, celui qui est à l’origine des 900 000 cas mortels enregistrés chaque année dans le monde. D’une manière générale, dans sa forme bénigne le paludisme se manifeste par une fièvre intense accompagnée de céphalées, vomissements et autres symptômes de type grippal.

La dengue. Elle est transmise par des moustiques du genre aedes – notamment A. aegypti– infectés par l’un des quatre virus de la dengue. Elle est à l’origine d’un syndrome grippal. D’après les estimations de l’OMS, il y aurait chaque année, 50 millions de cas dans le monde. Il existe toutefois une forme sévère appelée dengue hémorragique qui frapperait environ 500 000 personnes par an. « Faute de traitement adapté, le taux de létalité de la dengue hémorragique peut dépasser 20% », précise l’OMS.

La fièvre jaune. Près de 200 000 personnes sont frappées chaque année par cette maladie virale. Et 30 000 en meurent. Mais d’après l’OMS, ces chiffres seraient sous-estimés. Elle est transmise par des moustiques du genre Aedes et Haemagogus. La maladie sévit à l’état endémique dans de nombreux pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. La vaccination est indispensable pour les voyageurs qui doivent s’y rendre, et n’est pratiquée que dans un nombre limité de centres habilités en France.

La fièvre du Nil occidental. Les moustiques –principalement de l’espèce culex– sont infectés lors d’un « repas de sang » effectué sur des oiseaux eux-mêmes porteurs de ce virus, isolé pour la première fois en Camargue en 1964. Dans 80% des cas l’infection passe inaperçue. Le reste du temps elle est évocatrice d’un syndrome grippal, mais des complications méningées peuvent survenir. Depuis 2002, plus de 13 000 cas (ayant entraîné 5 000 décès) ont été recensés rien qu’aux Etats-Unis. En France, une recrudescence de la circulation du Virus du Nil occidental a été constatée ces dernières années sur le pourtour méditerranéen. Un système de surveillance a été mis en place par les autorités.

Le chikungunya. Cette maladie transmise par les moustiques de type Aedes a été surtout décrite en Afrique, en Asie du sud-est, en Inde, en Indonésie et au Pakistan. Elle se manifeste par une forte fièvre, des maux de tête et de violentes douleurs musculaires et articulaires aux poignets, chevilles et phalanges. Les douleurs peuvent persister plusieurs semaines, voire des mois.

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