Retour du botulisme : 8 cas graves en France

06 septembre 2011

La Direction générale de la Santé (DGS) signale « 8 cas graves de botulisme » dans les départements du Vaucluse et de la Somme, parmi les participants à deux repas. Un aliment commun à ces deux cas groupés a déjà été identifié : une conserve de tapenade d’olives vertes aux amandes.

Le produit en question provient de l’établissement « La ruche » situé à Cavaillon dans le Vaucluse, et vendu sous la marque Les délices de Marie-Claire. La DGS demande donc à toute personne qui aurait acheté cette tapenade (pot de 180g, lot n°112005, DLC 16/12/2012) de ne pas la consommer. Elle a « également demandé au professionnel de procéder au retrait par précaution de toutes les conserves fabriquées par son établissement ».

Ce lot de tapenade comporte environ une soixantaine de bocaux de fabrication artisanale. Tous ont été commercialisés dans des épiceries de 4 départements : Bouches du Rhône, Drome, Var et Vaucluse. Quant aux 8 victimes, elles sont toujours hospitalisées (5 dans le Vaucluse et 3 dans la Somme).

Dans les conserves… Le botulisme est une maladie neurologique à déclaration obligatoire. Cette intoxication alimentaire potentiellement mortelle, est due à l’ingestion de neurotoxines botuliques, généralement contenues dans des charcuteries avariées ou des conserves insuffisamment stérilisées.

Les aliments sont contaminés par Clostridium botulinum ou ses spores au moment de leur préparation. Faute d’une stérilisation effective, la conservation de ces aliments contaminés va favoriser la croissance de la bactérie et la production de toxine.

Et la prévention ? L’observance de règles d’hygiène scrupuleuses lors de la préparation des aliments (lavage soigneux des locaux, des mains, des aliments, des récipients…), le respect de bonnes pratiques de cuisson et de conservation pour les salaisons et les conserves artisanales et enfin le respect de la chaine du froid, sont les principales règles de prévention.

L’Institut de Veille sanitaire pour sa part, rappelle qu’« au moindre doute, si le produit sur le point d’être consommé présente une couleur différente, une odeur anormale voire nauséabonde, en particulier si la boîte de conserve est déformée ou gonflée, de jeter le produit sans le consommer ».

  • Source : Direction générale de la Santé, 5 septembre 2011 – Institut de Veille sanitaire, août 2008

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