Sport et BPCO incompatibles ? Au contraire

14 décembre 2010

Votre médecin a diagnostiqué une broncho-pneumopathie chronique obstructive – ou BPCO ? Vous êtes en fait, dans le même cas que plus de 3 millions de patients en France. Votre maladie pourtant, ne doit pas vous retenir de pratiquer le sport. Bien au contraire. La reprise d’une l’activité physique joue un rôle prépondérant dans la prise en charge de la BPCO, au même titre que l’arrêt du tabac et la mise en place d’un traitement adapté.

L’essoufflement provoqué par la maladie peut conduire le patient à un rejet de l’activité sportive. Un vrai cercle vicieux. La difficulté à respirer – la dyspnée – le pousse lentement à une sédentarité croissante, son cœur du coup est moins entraîné, ses muscles s’atrophient et son essoufflement lui, a tendance à s’aggraver. C’est la définition même du cercle vicieux…

Pourtant « rien ne condamne un insuffisant respiratoire à rester enfermé chez lui, confiné et résigné à laisser son état de santé se détériorer. Bien au contraire, mieux vaut réagir que dépérir ! » insiste la Fédération française des Association et Amicales de malades, insuffisants et handicapés Respiratoires (FFAAIR) sur son site Internet.

Du sport pour mieux respirer. Sans bien sûr parler de guérison, le sport vous permettra d’aller mieux, et de rompre ce cercle vicieux. L’activité physique réduira vos difficultés à respirer, et par là même elle augmentera votre tolérance à l’effort… donc votre qualité de vie. Au stade initial de la maladie, pas de problème. Au stade de l’insuffisance respiratoire, l’entretien musculaire et respiratoire sera plus compliqué. Mais il ne sera pas moins nécessaire ! Encadré par un professionnel (kinésithérapeute…), il vous permettra de faire travailler la cage thoracique par des disciplines d’endurance comme la natation, ou la marche nordique par exemple…

La réhabilitation respiratoire. Lorsque la BPCO rend l’effort plus difficile, l’activité physique et le réentrainement des muscles sont d’autant plus impératifs. Pour aider les malades, il existe des programmes de réhabilitation respiratoire. Le programme type en centre spécialisé s’étale sur 4 à 8 semaines, à raison de 2 à 5 séances hebdomadaires. S’ensuit un programme d’entrainement à domicile – marche ou vélo d’appartement – un sevrage tabagique, et un suivi à la fois psychologique et nutritionnel… Au final selon la FFAAIR, « la réhabilitation respiratoire est l’une des clés du traitement de la BPCO. Elle permet de réduire les complications, d’améliorer la gêne respiratoire et de redonner de l’autonomie ainsi qu’une meilleure qualité de vie aux malades et à leur entourage ». A la moindre question, interrogez votre médecin.

Le Plan BPCO 2005-2010 avait déjà mis l’accent sur les bienfaits de la réhabilitation respiratoire. Il déplorait cependant qu’elle soit si peu accessible en France. En effet, seuls quelques centres la pratiquent. Pour en savoir plus et connaître les centres de réhabilitation respiratoire en régions, cliquez ici.

  • Source : Comité national contre les maladies respiratoires ; FFAAIR, consultés le 9 décembre 2010 ; Plan BPCO 2005-2010

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