Tamiflu®: le fabricant facilite l’accès des pays en développement

03 juillet 2009

Le laboratoire Roche annonce le lancement du Tamiflu Reserves Program (TRP) développé pour les pays défavorisés.

L’objectif est de garantir à un coût réduit, l’accès à cet antiviral de référence contre la grippe pandémique. Des aménagements de paiement sont même prévus sur plusieurs années. Le tamiflu® (oseltamivir) est le seul antiviral -avec le relenza® (zanamivir)- efficace contre le virus de la grippe A (H1N1).

Le TRP « est conçu comme une assurance antipandémique pour les économies en développement » précise son initiateur. Concrètement, Roche produira et entreposera des stocks de tamiflu® qu’il fera parvenir aux gouvernements des pays les plus pauvres qui en feront la demande. Ce dispositif permettra de garantir la qualité et la sécurité d’emploi du médicament.

L’ensemble des pays membres de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) pourront participer à ce programme. Seule exception, celle de l’Inde qui produit déjà un générique de l’oseltamivir. Pour le volet logistique, des conversations sont en cours afin que les commandes soient coordonnées par une agence des Nations Unies.

Ce dispositif complète et enrichit différentes initiatives de Roche visant à favoriser l’accès de ces pays à la prophylaxie et à la prise en charge de la grippe pandémique :
– Don de deux millions de doses de tamiflu® pour alimenter le stock stratégique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ;
– Réservation pour l’OMS de trois millions de doses supplémentaires, gérées par le fabricant ;
– Baisse des prix de l’antiviral appliquées aux pays défavorisés ;
– Délivrance de sous-licences pour la fabrication du tamiflu® en Inde et en Chine ;
– Transfert de technologie à Aspen Pharmaceutical en Afrique du Sud ;
– Politique de l’entreprise visant à ne pas breveter le tamiflu® dans les pays les plus défavorisés afin de leur donner la possibilité de s’approvisionner localement en antiviraux.

De son côté, le groupe GSK, producteur du relenza® a fait savoir qu’il augmentait sa capacité de production, passant à 5 millions de doses par mois. Quant aux futurs vaccins, le Français Sanofi Pasteur a annoncé le 17 juin dernier son intention d’en réserver 100 millions de doses à l’OMS. Enfin, le Suisse Novartis a fait savoir que son candidat-vaccin sera très probablement vendu à prix coûtant dans les pays défavorisés. « Nous allons suivre la même logique que celle qui prévaut aujourd’hui pour la lutte contre le paludisme. Nous ne prévoyons donc aucun profit dans les pays pauvres, mais notre entreprise ne peut se permettre de donner le futur vaccin » nous a précisé Eric Althoff, porte-parole de Novartis à Bâle, en Suisse.

  • Source : GSK, Sanofi Pasteur, Roche, 1er juillet 2009 ; Novartis, 3 juillet 2009

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