Transmettez le bien-manger à vos enfants

Comment développer le goût de nos enfants ? Et surtout les inciter à conserver de bonnes habitudes en matière d’alimentation ?Dans son ouvrage joliment intitulé Les enfants, à table !, le Dr Patrick Serog, médecin nutritionniste, insiste sur l’importance de la transmission des bonnes habitudes alimentaires. A table !

Dans la première partie, l’auteur revient sur les principales étapes de la découverte de l’art de manger. De zéro à trois ans, l’enfant explore le régime omnivore. Chaque aliment est nouveau, et les parents ont parfois du mal à l’inciter à tout goûter. Selon le Dr Serog, c’est la période la plus importante pour la transmission. Celle des bases du bien-manger.

Ensuite vient la découverte de la cantine entre 3 et 12 ans. Il devient peu à peu indépendant. De nombreux parents craignent alors que leur petit perde toutes ses bonnes habitudes. L’auteur rassure. « Avant tout, relativisez. Sur quatorze repas, l’enfant n’en prend que quatre à la cantine ». De plus, le repas en collectivité « est une expérience qui regorge d’enseignements. L’enfant apprend à manger seul, ce qu’on lui sert. Et il se sociabilise autour du repas », note l’auteur.

Vient ensuite l’adolescence. C’ est le moment où la transmission se cristallise. En effet, si le comportement rebelle de nombreux ados effraie les parents, l’auteur souligne que « l’adolescence est une étape de consolidation de la transmission ». En somme, l’enfant, en grandissant, « s’empare lui-même des données transmises par ses parents, les fait siennes et les digère en les adaptant à sa propre personnalité », rassure encore Patrick Serog.

Tout au long de son ouvrage, l’auteur distille de nombreux conseils pratiques. Votre enfant digère difficilement le lait ? Remplacez le verre du matin par deux deux yaourts. Dans le domaine de la diversification alimentaire, l’auteur donne aussi des exemples concrets. Si les fromages gras comme le roquefort et le reblochon peuvent être proposés dès 8 mois, attendez que votre petit fête ses 2 ans pour lui offrir de la charcuterie autre que le jambon.

Le repas pris à table

Patrick Serog insiste aussi sur le rituel du repas pris à table et à heure fixe. En revanche, aucun aliment n’est à bannir. « Pas même le ketchup », assure l’auteur ! En effet, contrairement aux idées reçues, cette fameuse sauce tomate « n’est pas si calorique ou grasse que cela ». Alors « si l’enfant aime ça et que le ketchup lui permet de manger un peu de tout, des noisettes d’agneau, au riz, en passant par le thon grillé et les pommes de terre vapeur, pourquoi lui interdire ? ». En revanche, « apprenez-lui à doser pour ne pas noyer les aliments dans la sauce ».

« Bien manger c’est prendre du plaisir, découvrir une culture, une histoire, une géographie. Ce sont des rituels qui s’installent, des petits bonheurs épars et petit à petit, l’élargissement du répertoire alimentaire de l’enfant », conclut l’auteur. La lecture de ce livre pratique et malin vous en convaincra certainement.

• 

  Source : Les enfants, à table !, du Dr Patrick Serog, Flammarion, 252 pages, 18 euros