Un double Atlas climat/santé

31 octobre 2012

Atlas politique, démographique ou des reliefs… Il en existe de toutes sortes. Mais l’atlas de la santé et du climat, publié conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), est une véritable première. En anglais seulement hélas, ce document doit favoriser dans l’esprit de ses promoteurs, la prévention des risques sanitaires liés au climat.

Au fil de ses 68 pages, cet atlas d’un nouveau genre propose des cartes, des tableaux et des graphiques illustrant les interactions entre climat et santé. Or elles sont nombreuses. « Chaque année, les sécheresses, les inondations et les cyclones affectent la santé de millions de personnes. La variabilité du climat et les conditions extrêmes comme les inondations, peuvent également déclencher des épidémies de diarrhées, de paludisme, de dengue ou de méningite », soulignent les deux organisations.

« La prévention et l’anticipation sont au cœur de la santé publique. Les informations sur la variabilité et les changements climatiques sont un outil scientifique essentiel pour nous aider dans cette tâche », insiste le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. Et cet atlas donne des exemples pratiques illustrant de quelle manière une meilleure connaissance des phénomènes climatiques peut conforter la santé publique.

Des populations mieux protégées

« Au Bangladesh, le bilan de cyclones à l’intensité similaire est passé d’environ 500 000 morts en 1970, à 140 000 en 1991 puis 3 000 en 2007. C’est en grande partie grâce à l’anticipation et à l’amélioration des systèmes d’alerte précoce, que ces résultats ont pu être obtenus », explique l’OMS. Ainsi ces informations permettent-elles aux Etats d’améliorer leur réaction face aux catastrophes climatiques.

Dans les pays développés aussi, ces données peuvent apporter un soutien aux autorités sanitaires. « Des canicules extrêmes pourraient se produire en moyenne tous les 2 à 5 ans d’ici le milieu de ce siècle. Parallèlement, le nombre de personnes âgées vivant dans les villes va quadrupler. La coopération entre les services climatologiques et ceux de la santé peut favoriser la mise en œuvre de mesures permettant de mieux protéger ces populations lors d’événements climatiques extrêmes ».

Aller plus loin : Consultez l’intégralité de l’atlas de la santé et du climat, en anglais.

  • Source : Organisation mondiale de la Santé, Organisation météorologique mondiale, 29 octobre 2012

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