Une bonne couverture pour l’été !

05 août 2008

VIH, syphilis, gonococcie… Autant d’infections sexuellement transmissibles (IST) qui malheureusement sont plus que jamais d’actualité en France. Pour s’en prémunir une seule solution, le préservatif ! Petit tour d’horizon de ces IST qui « montent » dans l’Hexagone… et ailleurs !

Tout d’abord les infections gonococciques. En 2006, leur nombre moyen isolé par chaque laboratoire était en nette progression, de 50% par rapport à 2005. Ces maladies sont provoquées par une bactérie –le gonocoque Neisseria gonorrhoeae– qui cible les organes génito-urinaires. Elles se traduisent le plus souvent par une urétrite douloureuse (infection de l’urètre) à la miction chez l’homme. Et par une cervicite (une infection du col de l’utérus) peu symptomatique chez la femme. La multiplication des infections gonococciques serait en partie liée à l’augmentation importante des résistances à la ciprofloxacine ces trois dernières années. C’était jusque-là, l’antibiotique de première ligne dans leur prise en charge.

Quant à la syphilis, le terme d’épidémie est toujours d’actualité. Car après une baisse du nombre de cas en 2005, il était à nouveau en hausse en 2006. Au total, 2 306 cas ont été notifiés ces six dernières années. Principalement chez des homosexuels (74%). Extrêmement contagieuse, la maladie se transmet très facilement : tout rapport sexuel non protégé – et même une fellation – doit donc être évité. Elle est provoquée par treponema pallidum, dont l’infection se traduit par l’apparition trois semaines environ après contamination, d’un chancre -une ulcération- indolore.

Un doute ? Pensez au dépistage

En l’absence de traitement, la maladie peut entraîner des complications graves, notamment neurologiques et cardiovasculaires. D’où l’importance du dépistage pour assurer un traitement aussi précoce que possible. Certes depuis 2004, l’incidence de la maladie diminue. La persistance de comportements à risque demeure cependant inquiétante.

Il est une autre IST qui « flambe » en France, c’est la lymphogranulomatose vénérienne rectale (LGV), qui augmente par ailleurs, le risque de contamination par le VIH. D’où l’importance de la dépister aussi précocement que possible pour mettre en place une antibiothérapie. Douleurs ano-rectales, fausses envies d’aller à la selle, alternances de diarrhées et de constipation, émissions douloureuses de selles mêlées à du sang et des glaires, fièvre… Autant de symptômes qui peuvent signer la présence de la maladie. Entre 2003 (date de son apparition en France) et 2006, sa diffusion n’a cessé de croître. Elle est ainsi passée de 21 cas la première année, à 140 cas en 2006. Enfin si l’infection à VIH semble marquer le pas en France, il n’en reste pas moins que l’an dernier 6 300 nouveaux cas ont été diagnostiqués.

La voie sexuelle fait également partie des modes de transmission du virus de l’hépatite B. Beaucoup plus contagieux que le VIH, ce dernier constitue la première cause de cancers primitifs du foie dans le monde. C’est l’une des deux seules causes de cancers -avec le cancer du col de l’utérus- mais aussi la seule IST contre laquelle on dispose d’un vaccin à l’efficacité reconnue.

Une autre infection génitale, la chlamydiose, passe fréquemment inaperçue. Provoquée par Chlamydia trachomatis elle est responsable de stérilités liées à un problème de trompes et de grossesses extra-utérines. Pourtant, elle se traite et se prévient facilement…

Alors inutile de se voiler la face : partez vaccinés, et en vacances plus que jamais sortez couverts ! Vous avez un doute ? N’hésitez pas à vous rendre dans les nombreux Centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) présents dans les principales villes de France. Vous en trouverez la liste sur http://www.sida-info-service.org/orienter/depistage.php4.

  • Source : Institut de Veille sanitaire

Aller à la barre d’outils