Une inflammation à l’origine du neuropaludisme

27 octobre 2011

Des scientifiques ont mis en évidence chez la souris, l’existence d’un mécanisme inflammatoire proche de l’allergie et qui serait lié au développement d’une forme particulièrement sévère du paludisme, le neuropaludisme.

Publiant leur travail dans le Journal of Experimental Medicine, ces chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec l’INSERM et l’Université Paris Diderot, démontrent l’importance de l’immunoglobuline E (IgE) dans ce processus. Liée aux globules blancs de la souris, l’IgE provoque le neuropaludisme au terme d’une cascade de phénomènes inflammatoires.

Si cette découverte est confirmée chez l’homme, de nouvelles pistes thérapeutiques pourraient devenir envisageables. Les traitements antiallergiques par exemple, pourraient en effet être utilisés à titre préventif, réalisant ainsi une chimioprophylaxie de cette forme de paludisme.

Le neuropaludisme touche essentiellement les enfants de moins de cinq ans. Il est à l’origine de fièvres importantes, de convulsions et peut entraîner le coma du malade. Marqué par une mortalité élevée, le neuropaludisme peut dans les autres cas, être à l’origine de graves séquelles neurologiques. L’Afrique reste de loin le continent le plus affecté, puisque 90% des cas sont observés en zones tropicales.

  • Source : Institut Pasteur, 4 octobre 2011

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