Une piste pour soulager les spasmes de la SLA

12 novembre 2012

Une équipe INSERM vient de découvrir l’origine des spasmes liés à la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ils seraient dus à la dégénérescence des neurones qui libèrent de la sérotonine. Les chercheurs imaginent déjà que des molécules, agissant sur les récepteurs de la sérotonine, pourraient éviter aux malades ces troubles très invalidants au quotidien.

La SLA, que l’on appelle aussi la maladie de Charcot,, est une affection neurodégénérative dont l’incidence en France est similaire à celle de la sclérose en plaques : entre 2 et 3 nouveaux cas par an et pour 100 000 habitants. Elle affecte particulièrement les neurones qui contrôlent la motricité. Lorsque la maladie évolue, ces derniers dégénèrent et les muscles, qui ne sont plus stimulés, cessent de fonctionner. Les mouvements, la marche, le langage deviennent progressivement impossibles. Les patients meurent en moyenne 2 à 5 ans après le diagnostic, généralement par insuffisance respiratoire.

D’autres symptômes accompagnent la paralysie et peuvent être très invalidants au quotidien. C’est notamment le cas des spasmes que nous avons évoqués. Il s’agit de contractions musculaires longues et involontaires, dont les chercheurs de l’Unité INSERM 692 de Strasbourg, ont exploré l’origine. Ils ont montré que ces spasmes étaient liés à la dégénérescence de neurones situés dans le tronc cérébral, et produisant de la sérotonine.

Ils ont observé chez des patients souffrant de SLA, mais aussi dans un modèle de souris transgéniques, que les neurones sérotoninergiques s’atrophiaient au cours de la maladie. Par ailleurs, les taux de sérotonine dans la moelle épinière étaient fortement diminués avant l’apparition des symptômes. Pour Luc Dupuis, de l’Unité INSERM 692 « Signalisations moléculaire et neurodégénérescence », « des molécules agissant sur les récepteurs de la sérotonine pourraient, à terme, être efficaces contre l=ces spasmes ».

Aller plus loin : Consultez le site de l’Association pour la Recherche sur la Sclérose latérale amyotrophique et autres maladies du motoneurone (ARSLA) à http://www.arsla-asso.com/.

  • Source : INSERM, 5 octobre 2012

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