VIH/SIDA : améliorer le diagnostic pour les enfants

21 juillet 2010

Que ce soit in utero avant la naissance, au moment de cette dernière ou tout au long des premières années de vie, les enfants devraient faire l’objet d’un dépistage plus systématique de l’infection à VIH/SIDA. Un rapport de chercheurs américains et une étude menée en France, montrent l’un et l’autre que les plus jeunes échappent trop souvent au diagnostic, et donc à tout traitement. Dans les deux cas, les auteurs recommandent une prise en charge plus adaptée du jeune public.

En France aussi, les enfants souffrent du VIH/SIDA. Publiée aujourd’hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), une étude menée par l’InVS (Hôpital du Kremlin Bicêtre), l’INSERM (Unité CESP 1018 de) et l’Université Paris-Sud, a identifié 364 enfants diagnostiqués entre 2003 et 2006. Ce qui représente une moyenne annuelle de 90 nouveaux diagnostics d’infection par le VIH. Au total, 226 de ces petits malades étaient nés hors de France. Les auteurs recommandent par conséquent, de « proposer un dépistage aux enfants qui arrivent en France, afin qu’ils bénéficient le plus tôt possible des traitements nécessaires ».

Encore la France appartient-elle au groupe des pays les plus favorisés… Dans le reste du monde, la situation est toujours alarmante : 2,3 millions d’enfants sont à ce jour infectés par le virus. Or 275 000 seulement, bénéficient d’un traitement antirétroviral. Pour remédier à cette situation, les auteurs américains d’un rapport publié dans PloS Medicine suggèrent le développement et la mise en place de stratégies de dépistage adaptées aux enfants. Selon eux, tous les nouveaux nés devraient être systématiquement testés, notamment dans les pays à forte prévalence. Ce système permettrait d’identifier les enfants dont les mères n’auraient pas eu accès au dépistage en cours de grossesse.

  • Source : BEH, 20 juillet 2010; Public Library of Science, 20 juillet 2010.

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