VIH-SIDA : l’espoir des antirétroviraux en prévention

24 novembre 2010

L’utilisation préventive d’antirétroviraux, préalablement à l’exposition au VIH, apparaît aujourd’hui comme une piste de plus en plus digne d’intérêt. Une nouvelle étude confirme d’ailleurs le bien-fondé de cette approche, notamment auprès de la population homosexuelle masculine.

Comme nous le précisait l’an passé, le Pr Jean-François Delfraissy, Directeur de l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS), cette stratégie consiste à traiter des personnes séronégatives, avant la prise de risque. L’objectif consiste à cibler certaines populations où l es comportements à risque sont récurrents, les milieux de la prostitution et les homosexuels masculins par exemple.

Quelques mois après l’étude CAPRISA qui a évalué le recours préventif d’un gel microbicide, un nouveau travail confirme l’intérêt de cette stratégie. Baptisé iPrEx, il a été conduit dans six pays (Afrique du Sud, Brésil, Equateur, Etats-Unis, Thaïlande et Pérou), auprès de 2 499 gays ou transexuels séronégatifs.

Au final, « la réduction de la transmission est de 44% dans le groupe traité par rapport aux participants sous placebo », commentent les représentants de l’association AIDES. Malgré cela, ils temporisent : « bien que ce travail soit porteur d’espoir, nous sommes encore loin d’une mise à disposition de la prophylaxie pré-exposition dans la ‘vraie vie’ ».

De son côté, l’ANRS ajoute que « ces résultats prouvent que l’utilisation d’antirétroviraux par voie orale peut être envisagée comme un outil additionnel de prévention ». L’Agence française s’apprête d’ailleurs à lancer une étude sur ce sujet. Elaboré en lien avec le milieu associatif, elle devrait démarrer courant 2011.

  • Source : ANRS, 23 novembre 2010 – AIDES, 23 novembre 2010 - New England Journal of Medicine, 23 novembre 2010

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